La présentation du bilan 2018 se déroulait à Tarascon, en présence du maire, Lucien Limousin, également vice-président du CD13 en charge de l'agriculture.
Les effectifs toujours croissants des lycées agricoles de la région le laissaient supposer. Les chiffres du bilan d’activité 2018 de la Safer Paca le confirment : le secteur de l’agriculture reste attractif pour les jeunes générations, mais aussi pour les moins jeunes, qui le choisissent dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Si la valeur et la superficie des surfaces fluctuent d’une année sur l’autre, le nombre des acquisitions réalisées par la Safer Paca reste, en revanche, en croissance continue depuis 2002, tant au niveau régional que départemental. Elles ont presque été multipliées par trois pour la région, passant de 557 acquisitions (représentant près de 4?000?ha), en 2002, à 1 300 (représentant près de 7 500 ha) en 2018, et par deux, sur la même période, dans les Bouches-du-Rhône, avec 155 actes d’achats en 2002 (représentant 14?309?ha) contre 341 en 2018 (1?647?ha).
Pour Christophe Campanelli, directeur départemental pour les Bouches-du-Rhône de la Safer PACA, ce bond s’explique principalement “par la politique menée par la Safer en faveur de la régulation du marché foncier agricole, afin de favoriser les installations et éviter la hausse des prix”. Une ambition partagée, selon lui, par la profession agricole, à l’échelon du département et de la région. Pour mettre en œuvre cette politique, la Safer Paca s’appuie sur son droit de préemption « afin de lui permettre de mener une action cohérente dans le cadre de ses missions”. Elle est ainsi systématiquement informée des projets de vente par les notaires, et peut ainsi se substituer à l’acquéreur initial, voire dans certains cas, effectuer une révision de prix, si ce dernier n’est pas en rapport avec ceux du marché foncier du territoire. Les enquêtes réalisées à cette occasion font apparaître les zones où les tensions sur les prix sont les plus fortes dans le département : en l’occurrence le territoire arlésien, la plaine de la Crau et les Alpilles et le Pays d’Aix.
Davantage de préemptions en Paca
Dans la région, le nombre d’acquisitions par préemption reste significatif, avec 569 dossiers initiés en 2018, contre 360 en 2015 à l’échelle de la région ; et 213 dans les Bouches-du-Rhône en 2018, contre 130 trois ans plus tôt. La Safer dispose d’un autre levier depuis la loi d’Avenir : celui de la préemption partielle. Il lui permet d’acquérir les parcelles d’un bien en les séparant du bâti, si celui-ci a perdu sa vocation agricole. Là encore, leur nombre, mais aussi les surfaces et la valeur financière, sont en constante augmentation. Quelque 36?dossiers (représentant au total 383?ha et 4,120 millions d’euros) ont été initiés par les services de la Safer Paca dans le département, même si, au final 10 dossiers seulement ont été signés, pour une superficie de 16 ha et une valeur de 351 000 €.
Au total, sur l’année 2018, 493 dossiers de préemption auront été mis en œuvre. Un nombre à mettre en rapport avec d’autres régions agricoles, et sur lesquelles la pression foncière est importante, comme l’Occitanie ou la région Auvergne Rhône-Alpes (284?dossiers de préemption) ou la Nouvelle- Aquitaine (201 dossiers) et qui illustre la politique volontariste de la Safer Paca dans ce domaine. “L’objectif est d’abord d’éviter une hausse excessive des prix qui freinerait le renouvellement des générations, en pénalisant les candidats à l’installation. Et ce d’autant plus que nous sommes dans une région attractive, avec du petit parcellaire qui aiguise les appétits des acheteurs”, explique Christophe Campanelli.
Faciliter la première installation
Un des objectifs des acquisitions réalisées par la Safer est la rétrocession, en faveur de primo-exploitants et le confortement pré ou post-installations. Et de ce point de vue, le département se distingue avec un taux plus élevé que la moyenne régionale : ces rétrocessions ont représenté près de 107 actes, pour une superficie de 706 ha et une valeur de près de 14 M€.
Le nombre d’installations hors cadre familial reste encore restreint (24 actes et 114 ha), même si les postulants ne manquent pas.
Julien Dukmedjian
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