Didier Pauriol, vigneron à Lambesc et président des Coteaux d’Aix depuis 2009.
Les vignerons des Coteaux d’Aix se préparent à une jolie récolte. Les premiers coups de sécateurs dans les zones les plus précoces ne devraient plus tarder. “Il y a une belle charge de raisin, et régulière cette année. Mais il y a, malgré tout, quelques secteurs où les vignerons ont dû faire face à la coulure sur le grenache et à des problèmes avec le mildiou. De toutes façons, les années simples, ça n’existe pas”, observe Didier Pauriol. Niveau précocité, “l’année s’annonce normale”, et côté volume, comme l’explique le président de l’appellation, “les vendanges historiques de 2014, avec leur record de 221?000 hl, ne devraient pas être battues”.
Le vigneron coopérateur estime que tous les voyants sont au vert pour l’appellation, qui aborde une nouvelle campagne dans les meilleures dispositions. “Ces derniers mois, s’il fallait rester concentré pour ne pas faire d’erreurs au vignoble”, sur ses marchés, les Coteaux d’Aix ont enregistré de très beaux succès. “220 000 hl de vins ont été commercialisés sur l’année civile 2017, c’est un record pour l’appellation”, observe Didier Pauriol.
De plus en plus tournée vers l’export
Avant d’entamer les vendanges, la situation des stocks est donc très saine, et permettra de répondre, avec ce nouveau millésime, à une demande de plus en plus importante. Certains acheteurs se sont déjà manifestés pour retenir des volumes de la récolte à venir.
L’intérêt pour les vins rosés de Provence bénéficie plus que jamais aux Coteaux d’Aix. L’appellation a profité, cette année plus qu’auparavant, du boom du marché export, notamment du marché américain. “De plus en plus de négociants et de grands acheteurs de rosés s’intéressent aussi à notre appellation, et cherchent à compléter leur gamme avec un Coteaux d’Aix”, rapporte le président. “Certes, moins présents il y a encore quelques temps sur les marchés exports que les Côtes de Provence, les Coteaux d’Aix suivent aujourd’hui clairement le mouvement”, assure le président de l’appellation.
Comme ses voisines, l’appellation des Coteaux d’Aix est aussi très bien positionnée sur le marché anglais, et le marché belge continue à plutôt bien se porter. “Mais de nouveaux débouchés porteurs se développent, c’est le cas de l’Australie par exemple”, assure Didier Pauriol. L’export (25 %) représente le deuxième circuit commercial pour l’appellation, après la grande distribution (39 %), et connaît depuis plusieurs années une belle progression.
Cette image attractive des Coteaux d’Aix à l’étranger n’est pas due au hasard. “Je pense qu’au CIVP, nous avons su accompagner la montée en gamme souhaitée par les vignerons en matière de communication, mais il ne faut pas oublier non plus la progression qualitative constante portée par le travail des producteurs et du centre du Rosé”, analyse Didier Pauriol.
L’avis de Didier Pauriol, vigneron à Lambesc et président des Coteaux d’Aix depuis 2009 : "Des surfaces en progression"
Le vignoble des Coteaux d’Aix-en-Provence, reconnu en 1985, se développe progressivement. 4 100 hectares sont aujourd’hui revendiqués en appellation. “Mais les demandes de plantations nouvelles sont très importantes actuellement”, explique Didier Pauriol. Le conseil d’administration de l’appellation a donc choisi d’accompagner raisonnablement cette évolution. Sur les dernières années, les Coteaux d’Aix bénéficiaient d’une autorisation de plantations nouvelles de 40 ha, mais depuis deux ans, l’appellation a enregistré plus de 130 ha de demandes. Un mouvement que l’ODG a décidé de suivre, en augmentant légèrement les contingents. “Pour cette année, les autorisations de plantations ont été fixées à 50 ha, et pour l’année à venir ce sera 80 ha”. L’aire totale de l’appellation se situe autour de 20 000 ha. Ses marges de développement sont très importantes, mais il ne s’agit pas non plus de déstabiliser la production et ses marchés. Concernant l’encépagement, “les demandes des vignerons portent principalement sur le grenache, la syrah, mais aussi le cabernet sauvignon, qui reste un cépage secondaire, et on commence à voir progresser les demandes sur le caladoc”, se réjouit Didier Pauriol.
Emmanuel Delarue
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