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Pour la production d'agneaux de bergerie, le concentré des agneaux représente une charge importante, notamment dans le contexte actuel de flambée des prix des matières premières.
Un sevrage plus tardif des agneaux pourrait-il permettre une substitution de l'aliment concentré consommé par le lait maternel ? Pour apporter des éléments concrets, la Maison régionale de l'élevage a lancé un essai.
© Crédit photo : Idele
Pour tenter de réduire le coût de l'alimentation liée aux concentrés nécessaires à la croissance des agneaux, la Maison régionale de l'élevage (MRE) a testé, sur la ferme de Carmejane, le fait de retarder l'âge au sevrage des agneaux. L'hypothèse est qu'un sevrage plus tardif des agneaux pourrait permettre une substitution de l'aliment concentré consommé par le lait maternel. Pour ce faire, la MRE a donc conduit deux lots d'essais :
À partir de 70 jours d'âge des agneaux, les brebis du lot 'classique' étaient taries puis alimentée avec du foin de première coupe graminées. Les brebis du lot 'tardif' ont pour leur part reçu un mélange comprenant du foin première coupe graminées, du foin 2e coupe luzerne et du maïs grain jusqu'au tarissement à 95-100 jours d'âge des agneaux.
À noter que les agneaux des deux lots disposaient d'un mélange un tiers de maïs, un tiers d'orge et un tiers de complément azoté du commerce dosé à 24 % de Matière azotée totale (MAT), à volonté. La paille était également mise à disposition à volonté.
Les spécialistes de la MRE ont commencé par mesurer les consommations des animaux des deux lots, mais aussi les performances de croissances des agneaux, les qualités des carcasses des agneaux. Par ailleurs, le temps de travail nécessaire aux deux conduites a été enregistré.
Concernant les performances des agneaux, aucune différence significative n'a été observée sur les croissances ou les qualités de carcasses des agneaux. "Nous avons seulement observé une différence de rendement carcasse - 48,6% pour le lot classique contre 49,2 % pour le lot tardif -, ce qui a entraîné un poids de carcasse légèrement supérieur pour le lot tardif", explique la MRE.
Concernant les consommations, les agneaux du lot tardif ont consommé 4 kg de concentré en moins que ceux du lot témoin, soit 10 %. Toutefois les brebis du lot tardif ont consommé 12,5 kg de maïs et 24 % de fourrage en plus.
Le temps de travail nécessaire à la conduite du lot tardif a été augmenté de 70 %, essentiellement à cause de l'augmentation du temps de travail pour trier les agneaux à destination de l'abattoir, du fait d'installations moins adaptées lorsque les agneaux étaient encore sous les mères, par rapport à la bergerie d'engraissement.
En conclusions, dans le contexte économique actuel (prix des matières premières et des agneaux), le solde sur coût alimentaire (prix des agneaux - coût de l'alimentation) du lot tardif est supérieur de 30 centimes à celui du lot classique. Ce résultat est à mettre en regard du temps de travail correspondant à chaque mode de conduite.
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