Le 12 mars, Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité a assuré que “tout serait mis en œuvre pour aider les acteurs de la filière à sortir de la crise”. (@ Inter-Rhône)
Philippe Pellaton, président d’Inter-Rhône, a ouvert la rencontre entre les professionnels de la filière viticole rhodanienne et le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester, en rentrant directement dans le vif du sujet, à savoir l’importance que représente le marché des États-Unis pour les acteurs en Vallée du Rhône et l’impact de la mise en place de la taxe Trump : en un an, le marché américain est passé de la 1re à la 2e place des exportations, qui accusent une perte de 16 % en volume, soit une chute de 21 millions d’euros (M€), “qui le ramène à son niveau de 2014”. Si l’annonce de la suspension des sanctions réciproques, pour une durée de quatre mois, a été saluée par toute la filière, Philippe Pellaton a toutefois alerté le ministre sur “l’obligation d’obtenir la suspension définitive de cette taxe de 25 % sous le court délai du moratoire, afin de sécuriser les exportations et redonner un élan commercial aux opérateurs, qui investissent massivement sur ce marché depuis de nombreuses années”.
Les exportations insuffisamment soutenues
Puis, Samuel Montgermont, le tout nouveau président de l’Union des maisons de vins du Rhône (UMVR), a souligné le poids économique de la filière, qui “représente 1 752 salariés au sein de 70 entreprises, réalisant plus de un milliard d’euros de chiffre d’affaires, dont 33 % à l’export”. Poursuivant, Michel Chapoutier – négociant en Vallée du Rhône et président de l’Union des maisons et marques de vin (Umvin) – a enchaîné, sollicitant le ministère sur “une réflexion sur l’indemnisation de l’ensemble des opérateurs de la filière pénalisés commercialement”. Pour mémoire, la perte de chiffre d’affaires des vins français aux USA représente 400 M€, soit 35 % du chiffre réalisé sur ce pays, alors que la consommation des vins par les Américains a augmenté de 1,20 %.
Si la filière salue la pertinence du Plan de relance, Samuel Montgermont a regretté que les exportations “ne soient pas suffisamment soutenues”, et a fortiori de celles du secteur du vin (seulement 250 M€, tous secteurs confondus). Marcel Guigal, autre négociant, a confronté Frank Riester à des problématiques très concrètes et opérationnelles auxquelles doi-vent faire face les exportateurs de vins : ruptures logistiques pro-
voquées par les carences de containers, reprise des activités et voyages commerciaux en toute sécurité, grâce à la vaccination des équipes commerciales. Il a également plaidé pour le maintien d’un régime d’assurance-crédit à des conditions attractives, comme la poursuite du CAP relai (réassurance publique des assureurs) au-delà du 3 juin 2021.
Après avoir écouté attentivement les représentants de la filière, Franck Riester, a assuré que “tout serait mis en œuvre pour aider les acteurs de la filière à sortir de la crise”, en précisant que “les pays de l’Union européenne avaient l’obligation de rester forts et solidaires, pour pouvoir résister à une guerre commerciale mondiale sans précédent”.
Source : Inter-Rhône
Crise vitivinicole
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