économie
Alors que le coût de l'énergie effraye les entreprises disposant de chambres froides, les volumes de pommes et de poires sont annoncés en hausse.
En région, la canicule et la sécheresse ont limité le calibre des pommes cette année.
© Crédit photo : Magali Sagnes
Au 1er octobre 2022, la production française de pommes serait supérieure de 12 % sur un an et de 4 % par rapport à la moyenne des récoltes 2017-2021, d'après Agreste, le service statistiques du ministère de l'Agriculture. Cette hausse s'observerait dans la plupart des régions avec, au final, 1,477 million de tonnes produit sur 393 000 hectares.
En Languedoc - premier bassin de production français avec 7 900 ha -, les fruits des variétés précoces, notamment gala, restent petits et chutent fortement ; la production estimée est de 378 200 t, en hausse de 16 % par rapport à la moyenne quinquennale. En Paca (2e bassin), la récolte rejoindrait la moyenne quinquennale, après plusieurs années de faible production, avoisinant les 314 600 t. La canicule et la sécheresse ont toutefois limité le calibre des pommes. En septembre, les orages ont provoqué la chute de certains fruits et en ont abîmé d'autres, qui sont dirigés vers l'industrie dans des proportions pouvant atteindre 20 % selon les secteurs. En Vallée du Rhône, la récolte se termine en avance de 15 jours. Avec la canicule et la sécheresse, les calibres sont réduits dans les vergers non irrigués, notamment en gala. Le gel a entraîné moins de pertes que l'an dernier. En forte hausse par rapport à la faible récolte de 2021, la production reviendrait à un niveau plus standard. À noter que la baisse des surfaces atteint 5 % par rapport à la moyenne quinquennale, avec 9 400 ha en Paca estimés sur la campagne 2022-2023.
En ce début de campagne de commercialisation, le marché est atone, pénalisé par des fruits de petits calibres et des défauts de coloration en variétés de pommes précoces. Les prix s'orientent à la baisse. En septembre 2022, le marché de la pomme est moins actif qu'il y a un an. L'écoulement est lent, surtout pour la gala, variété précoce qui a le plus souffert de la canicule avec de petits calibres. Les températures encore élevées freinent la consommation de ce fruit automnal.
La filière de la transformation est par ailleurs saturée de fruits porteurs de défauts de coloration et de brûlures, conséquences de la canicule. Faute de débouchés à l'Est en raison du conflit en Ukraine, les pommes polonaises se reportent sur le marché européen. Les prix s'orientent à la baisse sur un an et rejoignent la moyenne 2017-2021. Au niveau européen, l'association mondiale Wapa table sur une quasi-stabilité de la production de pommes (+1 % sur un an), mais au-dessus du niveau moyen 2017-2021. La production de la Pologne, 1er pays producteur européen, est prévue supérieure de 5 % à l'an dernier. Néanmoins, une grande partie de cette production se dirigerait vers l'industrie de transformation. Les productions italienne et allemande progresseraient de 5 %. La production espagnole devrait quant à elle reculer de 23 %, conséquence du gel au printemps.
Au 1er octobre, la production française de poires de table atteint un niveau supérieur de 20 % à la moyenne quinquennale. Après la demi-récolte de 2021, elle doublerait pour atteindre 143 000 t. En septembre, le marché de commercialisation reste peu actif et concerne la variété guyot dont les ventes s'achèvent ainsi que les william's. Les prix sont orientés à la baisse.
En Paca - 1er bassin de production français avec 2 300 ha pour un volume de 54 300 t - , les divers aléas climatiques ont abimé les fruits, dont une partie sera dirigée vers la transformation. Après la récolte de 2021 pénalisée par le gel, la production 2022 est prévue en hausse et proche de son potentiel. En septembre 2022, les prix s'orientent à la baisse sur un an et par rapport à la moyenne quinquennale prolongeant la tendance observée en août au démarrage de la campagne de commercialisation. Les sorties sont plus fluides en variété william's, qu'en guyot, dont les ventes s'achèvent.
Au niveau européen, Prognosfruit prévoit un rebond de 20 % de la récolte en 2022, après les gelées destructrices de l'an dernier. Cette hausse serait portée par l'Italie, premier pays producteur de poires en Europe, dont la production doublerait sur un an. Dans le même temps, elle baisserait au Portugal et Espagne (respectivement de -26 % et -17 %).
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