Les nichoirs à mésanges sont fabriqués à partir de tubes en PVC ou bambou.
Une quinzaine de producteurs, professionnels et amateurs, ont participé, le 21 mai, à la visite d’une parcelle d’oliviers à Lorgues, sur des terres cultivées par Daniel d’Urso. Son exploitation fait partie du réseau Dephy, issu du plan Ecophyto. Depuis janvier, l’oléiculteur a installé des nichoirs à mésanges et des abris à chauve-souris sur 2,5 hectares. Une autre parcelle de 3 ha a été équipée à Trans-en-Provence, avec le soutien de Brice Lemaire, de la société Agri Nichoirs.
Une pratique qui s’adapte à l’agriculture
Cet agronome travaille depuis une dizaine d’années pour l’association de producteurs bio de la Drôme, Agribiodrôme, et s’intéresse plus particulièrement au développement des nichoirs en milieu agricole depuis trois ans. “En travaillant avec des arboriculteurs, des maraîchers, mais aussi des viticulteurs, on s’est aperçu qu’on disposait d’éléments techniques, qui n’étaient pas ou très peu mis en pratique”, introduit Brice Lemaire. Plusieurs freins sont venus expliquer cette situation : la nécessité d’adapter des principes de jardinier à l’agriculture, le coût des nichoirs et abris, ou le temps à consacrer à leur fabrication, ainsi que les moyens d’évaluation de la pertinence des dispositifs. C’est de ce constat qu’est née ‘Agri Nichoirs’, qui propose une solution clé-en-main, soit la construction en nombre, l’installation à haute densité et le suivi d’occupation de nichoirs, avec des moyens simples et accessibles.
A Lorgues, chez Daniel d’Urso, des nichoirs à mésanges et abris à chauves-souris ont été installés, à raison de dix unités à l’hectare pour chacun. Si l’oiseau et le chiroptère ne sont pas des prédateurs spécialisés de la mouche de l’olive, ils sont des éléments précieux de biodiversité. “Ce sont des prédateurs généralistes, présents dans le milieu toute l’année, qui consomment un peu de tout en fonction de la taille et de la disponibilité des insectes. Ils vont ainsi participer à la régulation biologique dans les vergers. Les mésanges présentes en hiver ne sont pas les mêmes que celles du printemps, mais elles sont là”, explique Brice Lemaire.
Des leviers pour favoriser la biodiversité
En hiver, une mésange peut visiter 1 100 arbres par jour et passe 95 % de son temps à manger. Durant cette période, les nichoirs vont servir d’abris à ces oiseaux cavernicoles. En sortie d’hiver, dès la fin février, les mésanges vont se mettre à la recherche d’endroit où nicher, et se positionner entre la fin mars et début avril. “C’est pendant cette période que l’on entend ce que l’on appelle les chants de positionnement. La mésange prend possession d’un territoire”, explique Brice Lemaire. Vient ensuite la période des nichées. Entre avril et juin, la mésange peut avoir jusqu’à trois cycles de ponte, et consomme environ 18 000 insectes (carpocapses, anthonomes, cochenilles et diverses chenilles) par ponte. “En moyenne, on trouve neuf jeunes par nichée, nourris au nichoir pendant 15 à 20 jours, non stop. C’est là qu’on observe un pic d’activité : les adultes font un aller-retour environ toutes les deux minutes pour nourrir leurs petits, soit 900 allers-retours chaque jour”, détaille Brice Lemaire. Avant de préciser : “Si une nichée fonctionne bien, il y a 75 % de chance pour que les mésanges ou leurs jeunes reviennent l’année suivante dans les 100 m alentour.” Les mésanges chassent surtout le long de l’arbre, mais aussi au sol ou en vol.
G. LANTES
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