De retour de Wine Paris, et avant ProWein, à Düsseldorf, du 15 au 17 mai, les Vignerons du Roy René faisaient leur baptême du feu au parc des expositions de Pérols. Implantée à Lambesc et à Saint-Cannat, la coopérative couvre 870 hectares de vignoble, principalement en AOP Coteaux d’Aix-en-Provence (72 % des volumes) et en IGP Méditerranée (28 %). Avec 18 % de ses vins certifiés bio, cela méritait bien un stand au salon, au côté de l’interprofession des Vins de Provence. “Les jeunes qui s’installent chez nous se tournent souvent vers l’agriculture biologique, notamment ceux qui reprennent l’exploitation familiale”, note Bertrand Laperas, le responsable commercial France et Europe de la cave. Après les contacts établis à Paris, notamment auprès de la clientèle belge, il a bien fallu activer le réseau du bio, tous les potentiels acheteurs ne faisant pas le déplacement à la capitale.
“Depuis lundi, j’ai rencontré beaucoup de cavistes, et fait un peu de prospect. Entre hier et ce mardi matin, on a bien bossé”, constate le responsable de la coopérative, au deuxième jour du salon. Fort d’une quinzaine de suivis à assurer à l’issue du salon, Bertrand Laperas reconnaît le bien-fondé du principe égalitaire de Millésime Bio. “Avec un stand identique, tout le monde est au même niveau, mais il faut aller au pas de charge”, admet-il.
Cinq cuvées en bio
Pour accueillir sa clientèle établie, et attirer de nouveaux venus, les cinq cuvées labellisées AB de la coopérative (sur les 25 et les BIB produits) sont la porte d’entrée pour convaincre les cavistes, le réseau CHR et les importateurs (Allemagne, Belgique, Danemark, Pays-Bas, Angleterre), alors que le marché nord-américain n’est pas encore dans l’escarcelle bio de la cave. Avec 40 % des volumes en conditionné (1,1 million d’hectolitres), et quelque 150 000 Bib, la cave de Lambesc compte notamment sur les IGP Méditerranée. “C’est important pour nous, car c’est le produit d’appel pour les cavistes et les restaurateurs. Cela crée un flux et une récurrence pour construire des demandes cohérentes”, indique Bertrand Laperas.
Alors que le rosé reste le fer de lance de la coopérative (plus de 80 %), et que la tendance s’est accrue depuis 2004, quand il représentait 70 % de la production, “la saisonnalité est moins marquée qu’avant”, constate le responsable commercial. “Les acheteurs font leur sélection dès le mois de décembre, à peine les assemblages terminés, notamment pour les États-Unis.”
Mais la gamme ‘Terre d’Aixpressions’ (AOP Coteaux d’Aix-en-Provence), déclinée sur les trois couleurs, a aussi sa carte à jouer. Le blanc (rolle et sauvignon, 2021) et son nez fleuri, sans verser dans l’excès de fruit en bouche, le rosé (grenache, syrah, cinsault et cabernet sauvignon) et sa “jolie finesse”, et le rouge (grenache, syrah et cabernet sauvignon), bien balancé entre le fruit sans être trop tannique, complètent la gamme bio qui ne fait qu’entamer sa progression, tandis que la coopérative a déjà pris la voie de la Haute valeur environnementale.
Philippe Douteau
Vaucluse
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