Salon des vins bio
La Mecque du vin bio aura de nouveau rendez-vous, cette année, au salon Millésime Bio, d'abord en session digitale les 23 et 24 janvier, puis au Parc des expositions de Montpellier, du 30 janvier au 1er février. Pour ses 30 ans, le salon fait le plein de nouveautés.
Nicolas Richarme, président de Sudvinbio, et Jeanne Fabre, présidente de la commission Millésime Bio, en charge de l'organisation du salon. Pour les 30 ans du salon, une soirée spéciale sera organisée à l'Opéra Berlioz de Montpellier.
© Crédit photo : FG
Tel le Cid racontant que "nous partîmes 500 ; mais par un prompt renfort, nous nous vîmes 3 000 en arrivant au port", les vignerons du salon Millésime Bio partirent à 15 en 1993 pour se retrouver, 30 ans plus tard, à 1 500. Une croissance exponentielle au fil du temps faisant de ce rendez-vous annuel à Montpellier le plus grand salon du vin bio au monde, de même que des boissons alcoolisées bio depuis leur entrée en 2019.
De quoi faire perdre l'âme de ce salon ? "Non, car le salon reste organisé par et pour les vignerons, et demeure toujours très proche des enjeux du marché. Nous avons, de plus, conservé le même esprit, à savoir que tous les exposants disposent d'un stand de même taille pour éviter toute concurrence entre eux, et leur répartition est aléatoire pour favoriser la circulation des visiteurs dans toutes les allées, ainsi que celle des savoirs entre les vignerons de toutes les régions", explique Jeanne Fabre, présidente de la commission Millésime Bio en charge de l'organisation du salon.
Si cet état d'esprit, mais aussi le fait que le salon fédère tous les vignerons et les metteurs en marché, et que le marché s'est développé en flèche en France et dans le monde (avant de connaître un ralentissement depuis 2022), expliquent son succès, la clé de cette réussite est aussi à chercher du côté de ses évolutions. "C'est un salon qui, chaque année, se réinvente et s'enrichit", ajoute-t-elle. Et de citer parmi les dernières évolutions du salon, son ouverture, en 2019, aux autres boissons alcoolisées bio ou encore la mise en place d'un salon 100 % digital en 2021, afin de maintenir les transactions entre vendeurs et acheteurs en temps de crise sanitaire.
Bien qu'aucune interdiction sanitaire ne plane désormais sur l'organisation des salons, la commission Millésime Bio a décidé de maintenir le salon digital, le considérant comme complémentaire du salon physique. 350 vignerons se sont d'ores et déjà inscrits à la session digitale, qui se déroulera les 23 et 24 janvier. "Ce rendez-vous, en amont du salon physique, a démontré tout son intérêt, car il permet aux exposants de nouer des premiers contacts, de prospecter ou encore d'organiser des rendez-vous", commente la présidente. Par ailleurs, le "ticket d'entrée" étant moins cher que pour le salon physique, "la session digitale est une porte d'entrée pour tous ceux qui n'ont ni les moyens, ni la structure pour investir dans un stand", complète-t-elle. Enfin, du côté des acheteurs, la formule est considérée tout aussi intéressante, particulièrement pour ceux qui ne peuvent se déplacer au salon physique, en raison notamment des contraintes sanitaires tel que c'est encore le cas cette année pour les Asiatiques, qui seront, selon les dernières inscriptions faites, peu représentés.
Pour la session physique, le salon jouait, 18 jours avant son ouverture, à guichets fermés, puisqu'il a enregistré 1 500 inscriptions côté exposants (15 % de nouveaux), issus de 19 pays. Sans compter la liste d'attente d'une cinquantaine de candidats, au 12 janvier dernier, qui espéraient que des désistements aient lieu pour pouvoir intégrer le salon. En termes de fréquentation, "nous visons les 10 000 visiteurs, un chiffre que nous avions déjà atteint en 2020 avant la crise sanitaire. Nous pensons même aller au-delà et attendons beaucoup d'étrangers. Une cinquantaine de pays devraient être représentés", indique Jeanne Fabre. Un beau cadeau, si les scores sont atteints, pour le trentième anniversaire du salon, qui se réinvente une fois de plus.
Pour ses 30 ans, le salon a décidé de mettre un focus sur les jeunes vignerons de moins de 40 ans et installés depuis sept ans au maximum, dont deux Autrichiens. Un espace leur sera d'ailleurs entièrement dédié pour la première fois, avec différentes animations, afin de les mettre en valeur tout au long de la première journée du salon physique, soit le lundi 30 janvier. "L'idée est de soutenir les personnes qui s'installent et qui font le choix de l'agriculture biologique. L'objectif est aussi de présenter la nouvelle vague des vignerons bio des trente prochaines années", détaille Jeanne Fabre.
L'autre grande nouveauté est celle de l'entrée du vrac au salon, dont les volumes disponibles en bio augmentent, avec un plus de 150 ex- posants présents.
Par ailleurs, les organisateurs innovent aussi par rapport au concours Challenge Millésime Bio 2023, au cours duquel le jury, composé de 400 professionnels, dégustera, les 17 et 18 janvier, 2 000 échan- tillons de vins et bières. Pour la première fois, tous les produits médaillés seront proposés sur le salon physique, en libre dégustation au sein du bar Challenge Millésime Bio. Un autre temps fort, 30 ans oblige, sera celui de la soirée festive "grandiose" organisée à l'Opéra Berlioz de Montpellier. Si la fête sera bel et bien au cœur du salon, les questionnements autour de l'avenir de la filière vin bio ne manqueront pas. Pour ce faire, le programme de masterclass et de conférences sera encore plus étoffé, abordant les nouvelles tendances de consommation, notamment sur les bières et les spiritueux, la place des vins nature, le marché du vrac...
Un grand forum débat sur l'avenir du bio sera aussi au programme, car si la consommation en France et dans le monde continue de croître, le contexte est tendu avec l'inflation globale, et le marché du bio est actuellement en berne. "L'inflation aura forcément un impact sur toutes les catégories de vins. La sélection pour les consommateurs se fera donc sur le qualitatif. Le label bio, qui est un socle de référence pour les consommateurs, a largement de quoi tirer son épingle du jeu", conclut le président de Sudvinbio, Nicolas Richarme.
Pour la première fois, en surfaces comme en chiffres d'affaires, la France est devenue, en 2021, la première puissance de vin bio au monde, avec 159 868 hectares cultivés en bio (90 298 ha en bio et 69 570 ha en conversion bio), devant l'Espagne avec ses 142 177 ha et l'Italie avec ses 117 378 ha.
"Tous les indicateurs sont en progression, pour ne pas dire en forte ou très forte progression, jusqu'aux démarrages de conversion, qui ont bondi de 23 % en un an. Ce qui laisse augurer une augmentation quasi mécanique des surfaces en production, mais aussi des ventes", indique Nicolas Richarme, président de Sudvinbio.
À l'échelle de la France, le premier vignoble bio est celui de la région Occitanie, avec, en 2021, 57 045 ha cultivés, soit + 12 % en un an, et + 50 % en cinq ans. La surface en hectare du vignoble bio occitan représente 35 % du vignoble bio français et 55 % de ses volumes.
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