protection des rizières
Pour lutter contre les flamants roses qui sévissent chaque année dans les rizières, un nouvel effaroucheur sonore et visuel fait son apparition sur le marché. Il était présenté lors des Prémices du riz, en septembre dernier.
L'association du mouvement provoqué par le gonflage, de la sirène avec une couleur vive effrayante tiennent à distance les indésirables.
© Crédit photo : ED
Au plan environnemental, il n'y a pas que les adventices qui posent problème aux riziculteurs. Ces derniers sont confrontés à des volatiles de plus en plus encombrants. L'impact des invasions intempestives de flamants roses est pris très au sérieux par la profession.
D'autant que la population de flamants roses en Camargue s'est beaucoup développée depuis 1965, pour atteindre plus de 35 000 individus hivernant chaque année depuis 2005, avec des pics récents à plus de 40 000 volatils (2015, 2016, 2018).
En parallèle, les surfaces en riz ont considérablement diminué. Les pertes financières associées à ces dégâts ont été estimées, en moyenne, à 1 000 €/ha, selon les informations fournies par les riziculteurs et les enquêtes de travail recueillies par le Centre français du riz. Comme l'observent les producteurs, ces migrateurs ont leurs habitudes et reviennent systématiquement dans les mêmes secteurs chaque année. C'est au printemps, entre les mois d'avril et de juin - au moment de la mise en culture du riz dans des rizières submergées - que les flamants roses viennent se nourrir, en groupes. Ils provoquent alors des dégâts par leur piétinement pouvant détruire, en quelques minutes, l'ensemble des semis. Et quand ils viennent élire domicile le soir dans les rizières, pour pâturer, souvent dans des grandes parcelles, ils écrasent les cultures ce qui, pour une exploitation, peut engendrer une perte pouvant aller jusqu'à une dizaine d'hectares.
Dans un contexte économique difficile pour la filière rizicole, avec une diminution marquée des surfaces annuelles en riz, la profession est aujourd'hui particulièrement sensible aux dégâts provoqués par les flamants roses.
Les riziculteurs de Camargue utilisent différentes méthodes d'effarouchement. Parmi elles, citons les canons à gaz - pas toujours efficaces et qui sont aussi bruyants - et qui peuvent présenter une portée d'action réduite, en cas de vent. Il existe aussi les épouvantails de type 'oiseau', montés sur perche qui flottent avec le vent, d'une efficacité évidemment très conditionnée à celui-ci.
À l'occasion des Prémices du riz, les établissements Mateu présentaient un effaroucheur dernière génération : le mannequin effaroucheur Scare Guard. Surnommé l'épouvantail Scare Guard, il pourrait être le bon compromis entre simplicité et innovation.
Les flamants s'habituent assez rapidement aux techniques utilisées pour les chasser, ce qui nécessite d'innover pour effrayer les nuisibles. L'intérêt du dispositif effaroucheur Scare Guard - qui s'installe très rapidement - est qu'il associe justement une action visuelle et sonore. Le mouvement provoqué par le gonflage de l'épouvantail, la sirène qui s'active et la couleur vive effrayante sont censés tenir à distance les indésirables.
Fonctionnant sur une batterie classique de 50 ampères, il peut être activé et visible même la nuit, puisqu'il s'illumine. Son autonomie varie en fonction du nombre de déclenchements mais, sur une moyenne de 15 à 20 minutes d'intervalle, le dispositif fonctionnera environ 48 heures. Avec son horloge interne, le système est autonome et paramétrable, pour une heure et une durée déterminée à l'avance. Le nombre de déclenchements est aussi paramétrable. L'utilisateur peut cependant opter pour un mode de fonctionnement aléatoire, avec ou sans lumière et avec sans alarme. L'épouvantail peut également être associé à un panneau solaire, pour une autonomie infaillible avec un impact écologique quasi nul.
Il est prévu pour protéger les semis et les cultures proches d'être récoltées sur une zone comprise entre trois et cinq hectares. Mais, d'après le distributeur, positionné légèrement en hauteur - sur des palettes par exemple -, son champ d'action pourra être plus élevé.
Les établissements Mateu en ont déjà écoulé une quinzaine cette année en Camargue, et les retours ne sont, pour le moment, que positifs. Livré avec une boîte de transport, le distributeur propose le mannequin effaroucheur Scare Guard à un prix de 380 euros.
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