FNSEA / Jeunes agriculteurs
Depuis le 18 novembre, les syndicats FNSEA et Jeunes agriculteurs se sont mis en ordre de bataille, afin de se faire entendre sur les sujets qu'ils estiment urgents de traiter. "Avec la plus petite récolte viticole jamais réalisée, nous ne pouvons plus avoir des prix prédateurs." L'État n'est pas le seul en ligne de mire...
Jérôme Despey, premier vice-président de la FNSEA, lors de la reprise des manifestations le 18 novembre, à Montpellier.
© Crédit photo : ML
Alors que le lundi 25 novembre marque le début d'une deuxième semaine de mobilisation, le sujet qui entoure la simplification administrative entre à son tour dans la danse. "L'arrêt de la paperasserie, les entraves des agriculteurs et la mise en œuvre du contrôle unique sont au cœur de nos revendications", souligne Jérôme Despey, premier vice-président de la FNSEA, assurant que "ces contrôles posent de vraies difficultés. Nous devons redonner une bouffée d'oxygène aux agriculteurs, afin de retrouver une certaine dignité".
Dans l'attente, le syndicat a déjà obtenu des annonces concernant la trésorerie et notamment les prêts bonifiés de moyen et long termes qui permettent d'aller jusqu'à 12 ans dans un objectif de recon- solidation de la dette des exploitations. "Ce que nous demandons maintenant, c'est que toutes les mesures annoncées puissent se traduire dans les corps de ferme le plus vite possible, car entre l'annonce et l'application, le délai de latence est trop important." Concernant les prêts bonifiés, le vice-président espère y voir plus clair "dans les jours qui viennent".
Le troisième volet de manifestations - attendu dès la semaine prochaine - se focalisera quant à lui sur les notions de revenu, de prix décents, mais aussi sur l'amélioration du lien entre négociants, industriels et distribution, avec comme mot d'ordre : la transparence. "Nous devons avoir un prix qui nous permette de vivre de la vente de nos produits." À cela, de nouvelles promesses ont été faites aux syndicats, au travers la loi sur les État généraux de l'alimentation, ou encore grâce à des solutions contre les contournements des plateformes d'achat... Quelles que soient les ambitions, Jérôme Despey promet "des mobilisations autour des acteurs concernés", car "avec la plus petite récolte viticole jamais réalisée, nous ne pouvons plus avoir des prix prédateurs". Avec 10 mi- llions d'hectolitres en moins au niveau national pour le millésime 2024, bien que la baisse de consommation prenne également sa part dans l'équation, il souligne la nécessité d'avoir "des prix qui permettent aux agriculteurs de vivre de leur travail".
Entre déconsommation, pertes de production et inflation persistante, Jérôme Despey en appelle "à la responsabilisation de chacun", afin d'éviter la destruction de la filière viticole. Pour l'arrachage désormais lancé, une enveloppe de 150 millions d'euros avait été allouée. Néanmoins, avec environ 27 500 hectares concernés, il reste quelques pièces au fond de l'enveloppe, à hauteur de 40 M€ que la ministre avait assuré réserver pour la viticulture.
De son côté, Jérôme Despey souhaite voir cette somme déployée pour des outils économiques, en particulier les coopératives, les jeunes agriculteurs et les pépiniéristes viticoles. Déjà depuis l'hiver dernier, de nombreux engagements ont été reportés. Aujourd'hui, avec une motion de censure possible, le vice-président assure que "le temps politique n'est pas le temps de la gravité de la situation agricole". Entre les États-Unis avec l'aéronautique et la Chine avec les véhicules électriques, "l'agriculture ne peut pas être la variable d'ajustement des conflits commerciaux qui ne nous concernent pas. Si jamais il y a des sanctions, l'Union européenne doit en assumer les conséquences et réparer les préjudices faits aux agriculteurs".
Dans le cadre des lois de finances, d'orientation agricole et celle des États généraux de l'alimentation, "il faut que la nation et les partis politiques soient pleinement mobilisés au moment même où plus de 90 % de la population soutient les mouvements agricoles".
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