lutte contre les pucerons
Les pucerons, encore et toujours, mobilisent la recherche française. Un nouveau projet s'attache jusqu'en 2026 à améliorer l'efficacité des stratégies de lutte biologique contre les ravageurs en cultures légumières.
Une nouvelle souche de puceron Myzus persicae, génotype R, moins sensible aux produits chimiques, a été identifiée dans des cultures de poivrons en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne.
© Crédit photo : Biobest
En ce début d'année, un nouveau projet a été accepté en financement par l'appel à projet Casdar, également labellisé par le Groupement d'intérêt scientifique légumes (GIS PICLeg) : le projet 'Efficace' vise l'adaptation et le pilotage des pratiques agronomiques, pour améliorer l'efficacité des stratégies de lutte biologique contre les pucerons en cultures légumières. Il va se tenir jusqu'à mi-2026 et est porté par le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes.
Tout d'abord, les chercheurs ont pour objectif d'identifier les facteurs biologiques, agronomiques et écologiques conditionnant l'efficacité des stratégies de lutte biologique contre les pucerons par conservation, c'est-à-dire les stratégies basées sur l'utilisation de plantes-ressources et/ou de plantes-banque, pour attirer les ennemis naturels des ravageurs présents dans l'environnement. Ensuite, ils doivent déterminer les leviers d'action pour garantir l'efficacité et la fiabilité de ces stratégies. À noter que l'effet de l'état nutritionnel (teneur en nitrates du feuillage) des plantes cultivées et des plantes-banque sera particulièrement scruté.
Les données obtenues devront permettre de formaliser des règles de décisions et d'élaborer des indicateurs permettant aux producteurs de piloter efficacement ces stratégies.
Ce projet mobilise plusieurs forces vives de la recherche française, notamment les équipes de recherche Inrae, le CTIFL, l'Aprel et le Groupe de recherche en agriculture biologique.
Les cultures légumières concernées sont les astéracées (artichaut, laitue), les rosacées (fraise), les cucurbitacées (concombre, melon, courgette, pastèque) et les solanacées (poivron, piment, aubergine). Ce projet fait suite aux projets 'Agath', 'Reguleg' et 'Muscari' (projets terminés), dont il s'inspirera pour les aspects méthodologiques ainsi que pour le choix des plantes de service et leur agencement spatio-temporel.
Les résultats sont destinés aux producteurs de France métropolitaine et des départements et territoires d'Outre-mer (île de la Réunion en particulier). Il devrait leur permettre d'apporter des connaissances et des outils pour la conception de systèmes de culture et d'itiné- raires.
Le CTIFL organise une rencontre technique le mardi 17 octobre sur son centre de Balandran (30) sur les plantes de service pour la gestion des bioagresseurs en cultures fruitières et légumières. Rendez-vous de 9 h à 17 h 15. Tarif : 60 € par personne (documents et déjeuner). Inscription : https://bit.ly/3rrVWyN
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