DNC
Depuis trente ans, Frédérique Binet, vétérinaire, arpente le Conflent. Aujourd'hui, entre vaccination et abattages à contrecœur, elle affronte la DNC avec ses collègues de la Clinique du Canigó. Les éleveurs, sous le choc, dénoncent une réglementation européenne trop stricte, tandis que les vétérinaires, déchirés, tentent de concilier devoir sanitaire et souffrance humaine. Entre espoir d'un répit hivernal et colère des professionnels, la vallée vit un drame qui dépasse la crise animale.
Quand la raison se heurte à l'émotion : sur le terrain, abattre des animaux ne présentant pas de symptômes est un traumatisme difficile à comprendre.
© Crédit photo : IStockphoto - LightFieldStudios
À Prades, les vétérinaires Frédérique Binet, Raphaël Pagnon, Audrey Schüwy et Jean-François Marty, installés à la Clinique du Canigó, sont mobilisés sans relâche depuis les premiers foyers. Ils se retrouvent aujourd'hui au cœur de la zone la plus touchée : la vallée du Conflent. “Il s'agit de la résurgence d'une maladie ancienne qu'on ne connaissait que dans les livres”, indique Frédérique Binet. “La DNC est une maladie virale qui affecte uniquement les bovidés : les bovins, buffles et zébus...
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