Mobilisations
Nouvelle tournée des grands ducs ce mercredi 27 novembre pour la FDSEA et les Jeunes agriculteurs du Gard. Dès quatre heures du matin, des convois ont convergé en direction des administrations et services de l'État pour une opération baptisée 'Alaska'. Un souffle froid sur le coup de chaud d'une colère grandissante.
Les agriculteurs adhérents à la FDSEA et aux Jeunes agriculteurs du Gard se lançaient mercredi 27 novembre dans une série d'actions coordonnées. Plusieurs convois ont convergé vers les administrations et services de l'État afin de protester. Ici devant le siège de la MSA à Nîmes où la tension s'est accentuée.
© Crédit photo : FDSEA 30
Avec l'opération 'Chouette' le lundi 18 novembre, les agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs du Gard avaient repris la mobilisation de façon relativement modérée au rond-point de Saint-Cézaire, à Nîmes, à base de contrôles des camions "et retrait des marchandises non-conformes", enrobe David Sève, président de la FDSEA. 24 radars routiers se sont également retrouvés privés de leurs caméras par bâchage ou recouvrement à l'aide de pneus. Était-ce suffisant ? De toute évidence non, puisqu'à l'instar d'autres départements, les syndicats ont remis le couvert ce mercredi 27.
Cette fois-ci baptisée 'Alaska', la nouvelle opération syndicale prévoyait plusieurs convois matinaux au départ de Maruejols-les-Gardons, Rémoulins, Aigues-Vives et Calvisson, direction les administrations et services de l'État à Nîmes. Au total, ce sont une centaine de tracteurs qui ont convergé, dans un premier temps, vers la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). "Nos principales demandes sont toujours les mêmes", rappelle David Sève qui les avaient déjà clairement affiché lors de la manifestation devant la préfecture nîmoise dès le 18 octobre. Défiscalisation de l'aide à l'arrachage, harmonisation de la réglementation phytosanitaire, afin de tordre le cou à la distorsion de concurrence et arrêt des retraits réguliers de molécules, révision du barème des calamités agricoles et mise en place d'un plan conjoncturel pour les agriculteurs les plus en difficulté. "Bien sûr s'ajoutent la question de la signature du traité avec le Mercosur et la problématique de la FCO [fièvre catarrhale ovine, ndlr], mais en réalité ce ne sont que les gouttes qui font déborder le vase", souligne David Sève.
Alors naturellement, les Gardois ont repris le chemin de la mobilisation.
Après avoir vidé des bennes de détritus à la DDTM, les agriculteurs se sont ensuite rendus à l'Agence de services et de paiements pour y déposer plusieurs panneaux de communes, puis à la MSA du Languedoc où un feu de pneus a été allumé et du lisier projeté. "Dans le Gard, nous avions une enveloppe ridicule de 200 000 euros, mais tellement de demandes de prise en charge que les montants vont être dérisoires, c'est une des premières causes de mécontentement. Ce ne sont pas les gens de la MSA locale qui étaient visé directement", précise le président de la FDSEA. Il fallait marquer le coup en somme. De quoi mettre en alerte les forces de l'ordre avec qui le ton est rapidement monté, venant cristalliser la tension. Devant le siège du Crédit agricole un feu s'est également embrasé, une façon de presser l'organisme bancaire à soutenir davantage les agriculteurs dans ces moments difficiles.
Sur le chemin, les agriculteurs se sont également réservés un passage chez Leclerc, Auchan ou encore Grand Frais, déposant des ballots devant la plateforme de ce dernier. Ils ont également repris leur activité de contrôle de la provenance des marchandises des camions. "Les douanes sont tellement débordées et en sous-effectif, nous sommes venus donner un coup de main."
Au total, ce sont 42 bennes qui ont été vidées ce mercredi par les agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs du département. Ils ont toutefois eu la surprise de rencontrer des huissiers, venus constater les retraits de marchandises.
"On nous réclame encore 16 millions d'euros pour les manifestations du début d'année", rappelle David Sève. Mais chaque jour, le syndicaliste constate davantage la détresse et reconnait que tenir les agriculteurs plus longtemps devient une tâche compliquée. Il confie aisément son désarroi face à la réponse, ou plutôt "l'absence de réponse de l'État depuis 10 mois. Je ne comprends pas ce que cherche à faire le gouvernement en laissant pourrir cette situation". Pour les Gardois, la mobilisation se poursuit dans l'Aude samedi 30 septembre à Carcassonne avec la manifestation régionale, puis pourrait continuer localement avec de nouvelles actions à venir.
ICI
Votre encart
publicitaire !
Filière vitivinicole
Occitanie
Prix IESF - Codige
Publiez facilement vos annonces légales dans toute la France.
Grâce à notre réseau de journaux partenaires.
Attestation immédiate, service 24h/24, 7 jours/7
Chaque semaine, retrouvez toute l'actualité de votre département, des infos techniques et pratiques pour vous accompagner au quotidien...
Découvrez toutes nos formulesInscrivez-vous GRATUITEMENT à nos newsletters pour ne rien rater de notre actualité !
S'abonner