Hérault
Le 5 juillet, la cave coopérative La Cazouline, à Cazouls-lès-Béziers, a inauguré son nouveau caveau, afin de mettre en valeur la production qualitative de son vignoble.
Le nouveau caveau de La Cazouline a été inauguré le 5 juillet, après six mois de travaux portés fièrement par les équipes de la cave coopérative qui rayonne sur le département.
© Crédit photo : AL
Faisant suite au caveau de Nissan-lez-Ensérune, le nouveau caveau de Cazouls-lès-Béziers voit enfin le jour, après six mois de travaux portés fièrement par les équipes de la cave coopérative de La Cazouline. Venu pour l'occasion, Alain Caralp, président de la communauté de communes La Domitienne et maire de Colombiers, a tenu à rendre hommage aux travailleurs de l'ombre. "Vous les vignerons, vous véhiculez les valeurs démocratiques, dans votre fonctionnement, ces valeurs de solidarité, de mutualisation entre les membres de votre communauté." À ses côtés, Philippe Vidal, maire de Cazouls-lès-Béziers, Séverine Saur, conseillère départementale de l'Hérault, et Lilian Bertin, directeur général des Vignerons du Pays d'Ensérune reconnaissent, de façon unanime, la pertinence et la nécessité du projet pour rendre ses lettres de noblesse à la viticulture départementale. Pour Émilie Cazor, adjointe de direction et responsable des caveaux chez Les Vignerons du Pays d'Ensérune, "ce caveau n'est pas seulement un espace de vente. Nous avons voulu créer un véritable lieu de vie et de convivialité, un endroit où les gens aiment se retrouver et passer de bons moments". Attenante à l'espace de vente, une salle œnotouristique permettra de recevoir des groupes, d'organiser des ateliers de dégustation, et de développer encore beaucoup d'autres projets en cours.
Malgré des marchés noyés dans le rouge, le directeur, Lilian Bertin reconnaît que "la cave est dans un secteur plutôt préservé". En effet, l'eau a été au rendez-vous, la pression d'oïdium est restée stable, les dégâts de gel sont bien moindres qu'en 2021... "Le constat est globalement positif pour le moment." Concernant la partie commerciale, la cave a su sortir son épingle du jeu grâce à une distribution diversifiée notamment à l'export et au sein du marché français. Idem sur l'état des stocks, qui ne rencontrent actuellement "aucune difficulté avec un début d'année assez dynamique qui nous permet d'être dans une situation normale".
Vu que tout va pour le mieux ou presque, la cave prend le temps de travailler sur des dossiers stratégiques : transmission, installation des jeunes, maîtrise des charges, ou encore potentiel de production. Pour répondre à cela, le directeur estime que la diversification doit être sérieusement prise en compte. "Même si les filières ne sont pas encore en place, il faut qu'on s'autorise de travailler sur des productions un peu différentes comme les amandes, les pistaches ou les grenades." Concernant les questions énergétiques, la cave vient tout juste d'installer un parc photovoltaïque d'une puissance de 450 kW pour "maîtriser les coûts de production qui sont un véritable enjeu pour nous", souligne-t-il. Une surface de 700 m2 a également été équipée de panneaux solaires pour la vinification de vin rouge haut de gamme.
Pour faire face à l'explosion des prix de l'énergie, mais aussi pour répondre à l'urgence agronomique, l'agrivoltaïsme s'invite dans les ambitions du directeur. "Cela nous permettrait de diversifier les revenus, mais aussi de rendre des services agronomiques contre le stress hydrique par exemple."
Enfin, la cave coopérative tient à maintenir ses collaborations, notamment avec le Sdis qui, au travers d'une convention, va prochainement mettre en place une quatrième cuve de stockage d'eau au caveau de Nissan-lez-Ensérune. D'une capacité de 11 100 m3, cette dernière se rajoute aux trois déjà existantes à Cazouls et Puisserguier. "Les pompiers se chargent de récupérer les eaux usées des piscines municipales qui, à l'origine, sont vidées dans le milieu naturel et nous, on leur prête de l'espace de stockage, c'est un partenariat réciproque et c'est comme cela que nous devons travailler dans le contexte actuel."
Reste la question la plus délicate, celle des jeunes. "Trouver des jeunes talents dans un milieu économique difficile est compliqué", avoue le directeur. Récemment, la cave a installé trois jeunes en bail à long terme sur 60 hectares à Capestang, et espère pouvoir multiplier les innovations de ce genre dans les années à venir.
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