Millésime Bio
Plus confiants en l'avenir, les viticulteurs et vignerons en bio ? C'est du moins le message qui semble ressortir de l'étude réalisée par SudVinBio auprès des exposants du salon Millésime Bio au cours de l'automne. Alors qu'une nouvelle édition se prépare, l'optimisme est de mise en cette période perturbée.
Pour sa 32e édition, Millésime Bio retrouvera le parc des expositions de Montpellier pour y accueillir 1 500 exposants du monde entier, et s'attend à quelque 11 000 visiteurs professionnels sur les 3 jours.
© Crédit photo : Ph.D
Millésime Bio, c'est reparti pour une 32e édition ! Du 27 au 29 janvier, le salon acte son retour au parc des expositions de Montpellier, et ses organisateurs se tiennent prêts à accueillir quelque 1 500 exposants. Alors que la viticulture traverse une crise inédite sur l'ensemble des segments, la région continue d'attirer avec de nouvelles installations en bio. "C'est un bon signal", souligne René Moreno, conseiller régional d'Occitanie, membre de la commission 'Agriculture, agroalimentaire et viticulture'.
Partenaire du salon depuis 2016, la collectivité a bien conscience de l'importance de la viticulture pour la région et maintiendra ses accompagnements financiers dans le salon, autant que des actions de communication et de promotion. Dans un budget plus contraint, l'enveloppe atteindra 110 000 € contre 120 000 € l'année précédente, mais le conseiller confirme un soutien renouvelé. Un appel à projet sera notamment ouvert en mars 2025, pour un vote prévu en comité région de programmation en novembre 2025. À suivre...
Si la confiance se renouvelle d'année en année, c'est bien que chez SudVinBio, on y croit encore. Et ce ne sont pas les organisateurs qui l'imaginent, mais bien le retour de l'étude menée auprès des exposants du salon au cours de l'automne 2024.
"Dans cette conjoncture compliquée, il est essentiel de connaître le ressenti de la filière et de savoir comment se projettent les personnes qui viennent exposer", souligne Jeanne Fabre, présidente de la commission 'Millésime bio'. Alors, en septembre-octobre, a été envoyé aux 1 250 exposants français du salon un questionnaire. 200 réponses de vignerons indépendants sont revenues, permettant d'établir une base d'analyse.
Avant tout, les moteurs poussant à la conversion restent la santé, la biodiversité et la préservation de ressources. "Souvent des convictions personnelles et militantes, puisque les vignerons sont finalement les premiers concernés", expose la présidente. Trois éléments respectivement positionnés à des taux de réponse de 86, 84 et 78,5 %. Bien que pas prioritaire, la recherche de nouveaux débouchés économiques fait également partie de l'équation, et l'impact économique de la conversion est estimé positif à 46 %, ou neutre dans 24 % des cas. 40 % pensent même que la consommation de vin bio va augmenter dans le monde d'ici 10 ans.
L'indice de confiance, quant à lui, se maintient : "Pour un chef d'entreprise, c'est ce qui se permet de se projeter. Et le constat, c'est qu'il est plus haut en bio qu'en conventionnel". Jeanne Fabre toutefois reste lucide. Point d'excès d'optimisme, l'existence de difficultés reste évidemment comprise de tous. "Mais une projection à dix ans, ce n'est pas un ressenti en l'air." Alors oui, sur une échelle de 1 à 10, l'indice de confiance dans l'avenir des vins en général est à 4,6 contre 5,8 pour les vins bio. Moyen dans les deux cas, mais tout de même supérieur pour la bio.
Quelques inquiétudes subsistent : "40,5 % des vignerons bio souhaitent réduire la taille de leur exploitation, contre 11 % qui souhaitent l'agrandir. Par ailleurs, 62 % souhaitent diversifier leurs offres de vin, et même 49,5 % développer une offre hors vin", note l'étude.
"Il est toutefois intéressant de voir la matière très riche que nous avons pu tirer de ce questionnaire. La bio ressort comme un lieu d'engagement", affirme la présidente de la commission. Avec éthique et résilience, elle se fait bien plus moteur que l'aspect économique, "bien qu'ils soient 46 % à penser que cela a renforcé l'équilibre économique de leur entreprise".
Cette année encore, le salon se veut à l'écoute des besoins des entreprises, alors que la filière rencontre de nombreux challenges. Les tarifs exposants ont notamment été gelés, et une réduction de 30 % a été appliquée pour les jeunes afin d'encourager "la nouvelle scène". Pour continuer de porter la filière dans tout ce qu'elle traverse, SudVinBio s'engage à travers son salon à rester sur "une échelle humaine afin de privilégier les échanges", assure le président de l'association interprofessionnelle, Nicolas Richarme. Avec des ambitions plus écoresponsables, un nouveau partenariat avec Biodyvin et en suivant les tendances (avec les no low par exemple), le salon ne manque pas d'ambitions. Janvier et février seront également marqués par le challenge Millésime Bio, en amont du salon, ainsi que le forum des vins et alcools bio au sein de celui-ci. "En plus des ateliers et masterclass, il y aura notamment un grand débat le mardi, afin de faire un pas de côté et d'apporter une vision globale", dévoile le président.
La 2e édition du concours 'La biodiversité, c'est mon domaine' sera quant à elle centrée sur le rôle positif de l'arbre dans les milieux viticoles. L'occasion de rappeler, aussi, le retour de la fête du vin bio à Montpellier (du 1er au 15 février). Pour cette 2e édition, "l'objectif sera à nouveau de promouvoir les vins bio auprès des metteurs en marché, tout en touchant le consommateur directement dans les établissements de restauration participants et chez les vignerons". Une façon d'aller rencontrer un marché qui reste en difficulté. "Nous n'allons pas nier que le marché du bio n'est pas à l'équilibre. Mais nous avons tout de même des chiffres positifs, avec une augmentation des ventes et des volumes", tient à rappeler Nicolas Richarme. Alors du travail, oui il y en aura encore. Ce sera entre autres le cas avec la grande distribution qui, bien que loin d'être le canal de distribution privilégié des vins biologiques, reste un moyen d'écouler des volumes. "Nous allons nous réunir avec les metteurs en marché, car même si ce n'est pas le plus important pour nous, nous ne pouvons pas nous en couper pour tâcher de revenir à l'équilibre."
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