med'agri, du 15 au 17 octobreà avignon
Dans un mois, la 4e édition de Med'Agri, le salon professionnel de l'agriculture méditerranéenne, ouvrira ses portes. Alors qu'il fait cette année encore le plein d'exposants, de conférences, d'ateliers, les organisateurs comptent sur une mobilisation forte des visiteurs, malgré les crises et le moral en berne, où les vendanges qui semblent s'éterniser avec la météo pluvieuse de ces derniers jours.
Les partenaires, une dernière fois réunis à au domaine Saint-Paul de Inrae Paca, avant l'ouverture de Med'Agri, le 15 octobre prochain pour trois jours de salon professionnel, à Avignon.
© Crédit photo : CZ
"Huit ans déjà que nous avons coupé le premier ruban !", rappelle André Bernard, président de la Chambre régionale d'agriculture, organisatrice de l'évènement, à l'occasion de la dernière conférence avec les partenaires du salon, le 11 septembre dernier, sur le domaine expérimental Saint-Paul, de Inrae Paca.
"Nous anticipons une très belle édition de Med'Agri - Tech&Bio, car ce salon professionnel est fermement ancré sur ces deux piliers. C'est vital, car c'est cette combinaison qui va permettre à nos agriculteurs de relever les défis liés au bouleversement du climat, des marchés, de la consommation... Nous avons su et saurons toujours à l'avenir faire évoluer nos pratiques : cas si la société bouge à vitesse grand V, l'agriculture, elle, avance à vitesse grand W, en s'appropriant tous les jours de nouvelles technologies pour réduire son impact, les charges physiques du travail de l'agriculture... Car cette mutation est colossale", rappelait-il en accueillant une dernière fois avant l'ouverture du salon, mardi 15 octobre à 9 heures, les partenaires du rendez-vous professionnel.
Tous espèrent cette année 15 000 visiteurs pour cette 4e édition qui fait la part belle à l'innovation, avec 350 exposants présents et plus de 400 marques représentées.
"Med'Agri concentre tous les éléments sur lesquels nous devons insister, encore et encore, pour les mettre à disposition du monde agricole et des décideurs, des politiques locaux, régionaux, nationaux et européens", poursuit André Bernard, satisfait de voir qu'enfin l'agriculture méditerranéenne s'était fait un nom au sommet de l'État, avec le plan pour l'adaptation de l'agriculture méditerranéenne aux impacts du dérèglement climatique "qui vient acter les spécificités supplémentaires que nous avons dans nos régions".
Avant de passer la main pour la suite - puisque bientôt futur retraité - André Bernard a annoncé que la marraine de l'édition 2024 serait Bénédicte Martin, vice-présidente de la Région Sud, "qui a toujours soutenu ce projet dès sa genèse et pour que ce salon, vitrine de l'agriculture régionale, transcende les élections".
"Pour moi ce salon est très important car c'est un salon professionnel, avec comme raison d'être le business", répond-elle.
D'ailleurs, tous les pans de la production agricole et agroalimentaire sont représentés, "loin de l'image d'Épinal que l'on veut bien nous coller. Même si nos paysages, façonnés par la main de nos agriculteurs, sont magnifiques, les agriculteurs ne sont pas des cantonniers. Au contraire, ils sont à la manœuvre pour satisfaire des besoins alimentaires vitaux. Et Med'Agri est une vitrine de toutes les innovations sur lesquelles les filières s'appuient : l'agriculture, les nouvelles technologies, l'agrotech... En région, nous avons des pépites et le salon n'a qu'un but : les démocratiser et les faire percoler sur le terrain", résumait la vice-présidente, également présidente de la Société du canal de Provence.
Revenant sur ce qui fait l'intérêt du salon, l'élue régionale insiste aussi sur les valeurs portées par le rendez-vous, car "avant que nous utilisions tous les jours le mot 'résilience', l'agriculture, elle, l'appliquait depuis longtemps". Et de conclure : "L'agriculture a un temps d'avance sur les autres secteurs économiques, mais on le sait peu". Donc tout le travail présenté au salon, en particulier à la jeunesse, est primordial, au regard des enjeux de renouvellement de générations actuels, mais aussi "pour montrer que le métier est en réalité des métiers, et qu'ils sont tous attractifs, surtout pour tous ceux qui n'y sont pas nés. On doit casser les codes", et cela commence à Med'Agri.
Et s'il est un sujet transversal pour toutes les filières de production régionales, c'est bien l'eau et l'irrigation, une thématique soutenue par le Conseil départemental du Vaucluse dans le cadre de son action, via notamment le soutien au projet des Hauts de Provence rhodanienne, les États généraux de l'eau de 2022-2023 et la mise en place du dispositif de démonstrateur 'Top'Irrig'1.
Des conférences et des ateliers ayant trait à l'irrigation et à l'utilisation de l'eau sont d'ailleurs programmés tout au long des trois jours du salon, tout comme d'autres sur les enjeux de l'alimentation et de la naturalité, mais aussi les nouvelles technologies et le digital, qui auront la part belle sur le pôle animé par Innov'Alliance.
Ce dernier propose notamment une matinée autour de l'agritech, en partenariat avec 'La ferme digitale', qui "amène une nouvelle dynamique avec un temps fort le 17 octobre sur les défis et solutions liés à la gestion durable des ressources en eau", explique Claire Mermet, en charge de la direction des opérations sur le pôle de compétitivité.
Le hall B sera d'ailleurs entièrement dédié à l'innovation.
Mais comme l'expliquait plus tôt André Bernard, Med'Agri avance sur deux pieds, avec le salon Tech&Bio, "qui diffuse les pratiques alternatives au plus grand nombre, en bio ou pas", rappelle Fabien Bouvard, coordinateur régional en charge de l'agriculture bio, en présentant les grands axes portés durant trois jours : le climat et son évolution, l'aménagement à la parcelle et la montée en puissance de temps forts sur l'élevage notamment, "pour apporter des solutions aux interrogations des agriculteurs en quête d'ateliers de diversification".
Et pour que tout cela infuse auprès de toutes les générations, l'enseignement agricole sera également bien présent en octobre, comme le rappelait Philippe Koszyk, le directeur académique des services de l'Éducation nationale du Vaucluse, saluant les animations annoncées autour d'un parcours dédié - le simulateur de conduite, le forest truck, le smart agri bus, le bus vertigineux de GRDF autour du biométane - pour les 400 jeunes d'ores et déjà inscrits.
"Je suis déstabilisé par l'image donnée à l'agriculture, avec cet agribashing désastreux. Nous devrions pourtant être tellement fiers de notre agriculture et expliquer encore et encore la modernité qu'elle met en œuvre tous les jours, contrairement à ce que certains disent par méconnaissance. C'est pourtant tout le contraire de la réalité du terrain, et il est essentiel que ce travail s'engage dans les établissements scolaires" a partagé le directeur académique nommé en février dernier.
Espérons que cette 4e édition de Med'Agri participe à changer les codes et l'image de la filière aux yeux du plus grand nombre.
POUR ÊTRE précis-
Med'Agri organise son 'Grand prix de l'innovation', un concours réservé aux exposants, partenaires et startups du salon, pour récompenser les innovations technologiques en faveur d'une agriculture plus durable, les avancées qui améliorent les conditions de travail ou les process de production, les solutions qui préservent les ressources, ou encore les initiatives qui apportent de nouvelles plus-value aux professionnels de l'agriculture, au consommateur et à l'environnement. Les dossiers seront évalués le 30 septembre prochain, et les lauréats finalistes seront dévoilés durant le salon.
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