Arrachage définitif
Mercredi 13 novembre se réunissait la commission viticulture de la FRSEA Occitanie afin de parler, entre autres, de l'arrachage définitif, dont les dépôts de dossiers étaient clôturés le jour même à midi. Ce jeudi, FranceAgriMer officialise une sous-consommation des crédits alloués.
La dernière commission viticulture de la FRSEA Occitanie s'est tenue le 13 novembrre au Domaine de Manse, fief des Pays d'Oc IGP à Lattes (34).
© Crédit photo : Manon Lallemand
Entre autres sujets abordés par les fédérations départementales de la FRSEA Occitanie lors de la commission viticulture ce mercredi 13 novembre, il y avait évidemment l'arrachage définitif. Avant même l'officialisation de FranceAgriMer, les représentants syndicaux constataient une probable sous-consommation budgétaire.
"Au terme de la période de dépôts des dossiers par les exploitants via la plateforme de télédéclaration, 5 418 demandes ont été déposées, portant sur l'arrachage de 27 461 hectares de vignes. Au total, le montant cumulé d'aides demandées se monte à 109,8 millions d'euros. Ce dernier restant inférieur au budget alloué à la mesure, aucun coefficient stabilisateur ne sera appliqué", confirmait alors l'établissement dans un communiqué de presse parvenu ce jeudi 14 novembre, au matin.
"Ce sont soit des personnes qui exploitent quatre ou cinq hectares à titre secondaire, épuisées par les superpositions de normes, soit des personnes qui ont 30 hectares et qui vont arracher une toute petite partie pour des raisons logistiques ou de praticité", analyse Guilhem Vigroux, président de la commission viticulture de la FRSEA Occitanie. Parmi ces demandes, "environ 1 300 viticulteurs ont indiqué souhaiter arrêter totalement leur activité", soit près de 8 700 hectares, précise le communiqué de FranceAgriMer.
L'enjeu est désormais de ne pas perdre un centime de ce qui avait été alloué. "À la suite des manifestations, nous avions obtenu une enveloppe de 150 millions d'euros ensuite rabaissée à 120 millions, mais avec la possibilité d'aller chercher les crédits complémentaires si nécessaire. Aujourd'hui, ce que l'on souhaite, c'est sanctuariser le montant initial, afin que ça reste dans la profession viti-vinicole", affirme le viticulteur.
Si les lignes budgétaires potentielles sont bien évidemment multiples, il estime que l'outil coopératif en aura résolument besoin pour sortir de l'ornière. Il constate également les situations dramatiques "et injustes" auxquels sont confrontés certains vignerons les plus accablés par les aléas climatiques, notamment dans les Pyrénées-Orientales et l'Aude. "La volonté est de les accompagner avec la constitution d'un fonds", qu'il s'agisse d'une restructuration ou d'une réorientation vers d'autres filières.
En tant que président du Comité RQD (Reconversion qualitative différée du vignoble), il constate que l'attente est plutôt du côté de la restructuration, avec un arrachage temporaire qui laisserait place à une prime de replantation au bout de trois ans. Car des hectares à replanter il y en a, "près de 12 000" annonce-t-il après le recensement des projets auprès des planteurs. C'est donc dans la pérennisation du budget total de l'enveloppe et les négociations de l'arrachage temporaire que les espoirs résident.
Entre autres, puisque les agriculteurs entendent bien rappeler leurs revendications dans une série d'actions — déjà entamée — qui s'accentuera dès le début de semaine prochaine avec l'appel à mobilisation du lundi 18 novembre.
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