PAT Grand Avignon
Dans le cadre du Projet alimentaire territorial du Grand Avignon, la communauté de communes et la ville de Villeneuve-lez-Avignon portent un projet de redynamisation de la plaine de l'abbaye, afin de préserver et promouvoir une agriculture durable et nourricière.
Les différents acteurs ont officiellement lancé le projet en fin d'année, devant des agriculteurs et associations de la plaine de l'abbaye de Villeneuve-lez-Avignon.
© Crédit photo : CL
À Villeneuve-lez-Avignon, la plaine de l'abbaye est réputée pour sa fertilité. Ce vaste espace naturel sensible, protégé et classé, a été façonné par l'homme dans l'ancien lit du Rhône. Ce site s'étend de la rive droite du fleuve à la vieille ville de Villeneuve et jusqu'à ses collines. Depuis des années, le maintien de l'activité agricole sur cette zone est un enjeu pour la ville. Dans ce but, le projet de redynamisation agri- cole de la plaine de l'abbaye a été lancé en fin d'année dernière et s'inscrit dans le cadre du Projet alimentaire territorial (PAT) du Grand Avignon.
Ce projet réunit différents acteurs. La ville de Villeneuve-lez-Avignon, le Grand Avignon, mais aussi la Chambre d'agriculture du Gard et la Safer, qui apportent leurs qualités techniques. La Compagnie nationale du Rhône (CNR) est également présente en tant que partenaire.
Des acteurs mobilisés autour de deux importants enjeux : protéger la vocation agricole de la plaine d'une part, et sécuriser l'approvisionnement local et durable en produits de qualité (fruits, légumes, céréales...) d'autre part. Et grâce à un partenariat, la ville souhaite nouer un lien étroit entre la cuisine centrale et les agriculteurs qui s'installeront. Cela a déjà été mis en place et l'échange, "donnant-donnant", satisfait les protagonistes.
"Depuis quelques années, un maraîcher bio s'est installé sur la plaine. Il fournit la cuisine centrale en fruits et légumes", explique Pascale Bories, maire de Villeneuve-lez-Avignon. D'autant que cela permet d'assurer un revenu à l'agriculteur et des produits de qualité dans les assiettes des cantines. Autre atout que voit Delphine Fernandez, vice-présidente en charge du suivi des PAT et de l'installation des agriculteurs à la Chambre d'agriculture du Gard : "L'agriculteur récupère une juste rémunération du prix de son travail et cela est essentiel pour continuer à avoir une agriculture sur notre territoire." Enfin, le projet a aussi une volonté de promotion d'une agriculture locale, durable et nourricière.
Face à un risque d'urbanisation, le site a donc été protégé. Mais ce statut, qui permet de conserver ce caractère naturel, s'accompagne de contraintes qui rendaient difficiles le maintien de l'activité agricole, comme l'interdiction de construire des bâtiments pour stocker le matériel ou abriter les animaux, ou même l'installation de serres.
La ville a donc réalisé des études, afin de trouver des solutions et favoriser un retour de l'agriculture, mais elle a également modifié son Plan local d'urbanisme (PLU), pour permettre l'implantation "d'infrastructures". Une fois cela réglé, elle a choisi de faire appel à la Chambre d'agriculture du Gard, pour l'aider dans la suite du projet.
Il a d'abord fallu identifier les différentes zones disponibles. Un premier repérage a donc été réalisé, faisant état de 22 hectares de friches étendus sur 48 parcelles. Est ensuite venu le temps de l'information. "Afin de connaître les intentions des propriétaires et les avertir de nos ambitions, nous leur avons envoyé un courrier", détaille Cécile Caillol, chargée de mission 'Pôle territoires' à la Chambre d'agriculture du Gard. "Cela doit nous permettre de savoir, pour ceux qui acceptent de répondre, s'ils souhaitent louer, vendre, échanger, ou même ne rien faire", poursuit-elle.
Les acteurs de ce projet en ont conscience : sa réussite tient en grande partie à la volonté des propriétaires de jouer le jeu. S'il est pour le moment impossible de savoir combien d'hectares seront finalement disponibles, la maire de Villeneuve se réjouit déjà d'avoir reçu en mairie, le legs de terres de la part d'un propriétaire.
Cécile Caillol souhaite également aller à la rencontre des différents exploitants déjà présents sur site. On en dénombre six. "C'est important de connaître leurs situations, leurs projets et besoins." Elle envisage aussi des temps d'échange entre agriculteurs installés, futurs installés et associations locales présentes sur la plaine.
Puis viendra la phase technique. Une fois que les remontées positives concernant les friches auront été faites, il faudra voir lesquelles sont intéressantes agronomiquement pour les accompagner.
Concernant le profil des agriculteurs : "On est ouvert à tous, mais on veut que les conditions présentées soient dans un but de consolidation ou d'installation de façon viable." Il doit aussi, lorsque cela est possible au niveau de la production, y avoir une mise en relation avec la cuisine centrale. Des demandes d'installations spontanées ont déjà été formulées auprès de la mairie ou de la Chambre d'agriculture.
Les installations pourront commencer dès que possible, assure Madame la maire.
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