Élevage
Le sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-8) gagne le sud-ouest du département de l'Aude par le Plateau de Sault et les Corbières.
À ce jour, environ 70 foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) sont déclarés dans l'Aude, avec un tiers de bovins et deux tiers d'ovins.
© Crédit photo : JB
Avec un premier prélèvement positif avéré le 27 juin dans l'Aude, le sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-8) a commencé sa course en Espagne, avant de se diffuser le long de la barrière des Pyrénées. Il se dirige maintenant vers l'ouest : les Pyrénées-Orientales, l'Aude et l'Ariège sont les trois premiers départements français touchés pour cet épisode 2024.
À ce jour, environ 70 foyers sont déclarés dans l'Aude, avec un tiers de bovins et deux tiers d'ovins.
"La FCO touche principalement les ovins, les bovins et plus rarement les caprins. Il n'y a pas de transmission directe d'animal à animal, la maladie se transmet uniquement par les moucherons piqueurs - les culicoïdes - qui peuvent faire 30 kilomètres par jour avec le vent", explique Yoann Mathevon, vétérinaire conseil et directeur du Groupement de défense sanitaire (GDS) de l'Aude.
"Il y a plusieurs signes similaires aux trois espèces : un abattement de l'animal, des œdèmes sur la face, des ulcères et des croûtes sur toutes les muqueuses, notamment la bouche. De ce fait, l'animal arrête de boire et de s'alimenter. Chez les bovins, il peut y avoir des œdèmes sur les membres, qui sont un signe de détection de début d'évolution." Une prise de sang - qui, dans le département de l'Aude, est prise en charge conjointement par la Direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) et le GDS - est à mettre en place avec son vétérinaire sanitaire en cas de suspicion.
"Puis il y a le traitement symptomatique, avec un anti-inflammatoire et un antibiotique, pour éviter la surinfection." Le vétérinaire rappelle qu'une protection vaccinale est possible. "Il existe trois vaccins différents efficaces. Je conseille de prendre la température des animaux avant, et de ne pas vacciner les animaux en hyperthermie." Quelques éleveurs ont déjà vacciné leur troupeau, un acte qui reste volontaire et non pris en charge. Il faut compter environ 8 € par bovin (2 doses) et 2 € par brebis pour une protection d'un an.
La FCO comprend 24 stéréotypes différents, le 4 et le 8 circulent librement en France depuis 2017, de façon asymptomatique.
L'épidémie surprend aujourd'hui pour la surintensité de ses signes cliniques et de ses cas de mortalité. "En France, les sérotypes 4 et 8 ne sont pas réglementés. L'été dernier, lors de l'épisode dans le Massif central, le virus de la FCO-8 a muté sur une certaine partie de son génome et provoque beaucoup plus de mortalités. Celui qui circule actuellement est un mutant de 2023."
Le GDS 11 recommande donc de surveiller les cheptels, car un animal repéré en début d'évolution de la maladie peut être traité et sauvé. "Nous recommandons d'éloigner les animaux malades du reste du troupeau et de les garder en bâtiment, pour éviter la mise en contact avec le moucheron et réduire les risques de piqûres. Il faut s'assurer que les animaux continuent de s'alimenter et de s'abreuver."
UTILE-
La Fédération nationale des groupements de défense sanitaire, GDS France, a mis en ligne, en début d'année, une vidéo destinée à rappeler les principales informations concernant la fièvre catarrhale ovine, cette maladie virale qui touche les ruminants.
Une vidéo à retrouver sur : https://bit.ly/4c6cr5x.
Après plusieurs mois de travail pour concevoir la base informatique permettant d'enregistrer de manière sécurisée les données collectées, l'Institut de l'élevage, en partenariat avec la Maison régionale de l'élevage en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, lance la première campagne nationale de recensement des chiens de protection des troupeaux. Les deux structures invitent les éleveurs faisant appel à des chiens de protection des troupeaux à se faire connaître. Objectif ? Recenser ces chiens afin de disposer d'une photographie de la population canine au travail, mais également pour aider le travail de sélection en raisonnant mieux les accouplements, à partir des généalogies et des qualités et défauts d'un maximum de chiens sur plusieurs générations.
Pour que ce recensement se passe dans les meilleures conditions, l'éleveur doit remplir plusieurs conditions :
Ce recensement est volontaire et gratuit. Il suffit d'appeler le recenseur de son département le plus proche de l'exploitation. La liste est à jour sur : https://bit.ly/46oHXdz.
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