Fédération des CumaHérault-Gard
Plus de 150 personnes ont répondu présent à la convocation de la fédération des Cuma de l'Hérault et du Gard. Une occasion de se retrouver durant une période d'activité plus calme et de faire le bilan de l'année écoulée.
La salle de Mauguio, dans l'Hérault, était comble, le 19 novembre dernier, pour l'assemblée générale de la fédération de Cuma de l'Hérault et du Gard.
© Crédit photo : VH
La salle de Mauguio, dans l'Hérault, était comble, le 19 no- vembre dernier, pour l'assemblée générale de la fédération des Cuma de l'Hérault et du Gard ; le rendez-vous incontournable de la vie des structures de mise en commun de matériel agricole. L'occasion de faire le point sur l'année écoulée, renouveler sa confiance, parler de techniques, et échanger sur les sujets d'actualité. C'est la Cuma de Mauguio qui accueillait l'assemblée générale cette année, la plus grande Cuma de France en nombre d'adhérents et de machines : 30 tracteurs, 5 machines à vendanger, 4 moissonneuses-batteuses et 10 chauffeurs. À cette taille, la structure fonctionne quasiment comme une entreprise de travaux agricoles.
La fédération des Cuma de l'Hérault et du Gard rassemble 165 Cuma dans les deux départements, avec en moyenne 10 adhérents. Elle a un rôle important dans l'animation, avec une attention particulière au renouvellement des générations : journée transmission, journée dotation Jeune agriculteur (DJA)... Sandrine Brouet, animatrice Cuma (Chambre d'agriculture du Gard), souligne l'intérêt croissant des jeunes pour l'utilisation du matériel en commun, lors de ses interventions en BPREA. Les aspects formation et numériques sont essentiels aussi avec la suite logicielle myCuma et l'outil planning indispensable pour éviter les appels et les problèmes d'organisation quand le nombre d'adhérents devient critique. Cette année, deux nouveaux rejoignent le conseil d'administration : Jérémy Jourdan, de la Cuma du Cabanis à Adissan (34), et Jérémy Sujol, de la Cuma La Gardiole, à Saint-Théodorit (30), suite au départ de deux anciens : Alain Bourrelly et Laurent Berthomieu, dont le président Raymond Llorens saluera l'implication depuis la création des Cuma.
Les points statutaires laissent rapidement la place aux interventions techniques. À l'occasion de cette matinée, Pierre-Denis Cault et Renaud Cavalier, de la Chambre d'agriculture du Gard, profitent de la présence des nombreux coopérateurs pour présenter - avec Olivier Guille de Samsys - la nouvelle application Vitisol qui permet d'améliorer la gestion du travail du sol en interceps dans les vignes. Un outil disponible sur smartphone, dont l'utilisation est illustrée par de nombreuses vidéos. L'application donne des explications sur les attelages, les réglages..., en fonction du type de sol, de la météo, etc. "Depuis la fin du glyphosate, environ le tiers des adhérents a investi dans le désherbage mécanique avec l'intercep. C'est un travail délicat si l'on ne veut pas abîmer les pieds", décrit Raymond Llorens. "Le réglage du palpeur doit être précis et on travaille souvent la nuit. Difficile d'appeler quelqu'un pour un conseil technique !" Un outil assez bienvenu. Il a reçu la médaille de bronze à Vinitech 2024.
S'adapter aux aléas de moins en moins prévisibles avec le changement climatique reste une question entière. "En l'espace de 62 ans, nous avons gagné 29 jours de plus par an à plus de 25 degrés", recadre Jouanel Poulmarc'h, de la Chambre d'agriculture de l'Hérault. Plus chaud, plus d'évaporation, moins de précipitations, ou bien tout en même temps. Quelles peuvent être les pistes d'adaptation ? Beaucoup de techniques basées sur une meilleure connaissance des sols et du sous-sol, installer du couvert végétal, ménager des noues, ces zones tampon pour l'eau pluviale ou de crue, des circuits pour ralentir l'écoulement de l'eau... L'hydrologie régénérative peut restaurer le sol et sa capacité à conserver l'eau, en faisant pousser des arbres autour des parcelles.
Et du côté des parties aériennes, utiliser des biostimulants pour limiter le stress hydrique ou des filets en choisissant bien la couleur. "Ces techniques demandent de l'expérimentation croisée pour lesquelles le travail en groupe de territoire est essentiel pour générer des leviers d'ampleur ; même si c'est plus long à mettre en œuvre", conclut le chargé de mission. Une autre solution peut être de couvrir les vignes avec des panneaux photovoltaïques mobiles, tel que le propose Sun'Agri, des installations à concevoir dès la plantation.
La matinée se clôture par un repas partagé entre tous les coopérateurs. Le climat des discussions est resté positif, même dans cette période d'attente vis-à-vis du gouvernement et alors que les mobilisations se poursuivent un peu partout en France. Un souhait commun : davantage de considération. "Se défendre et rester unis contre ceux qui profitent. On a besoin des jeunes et de réussir notre transition", rappelle Myriam Gairaud, conseillère régionale et viticultrice.
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