mobilisation
Vendredi 15 novembre, la FNSEA 13 et les Jeunes agriculteurs des Bouches-du-Rhône se sont retrouvés à Tarascon, devant le palais de justice et le centre des finances publiques, pour protester contre le Mercosur et un manque d'actes.
Mobilisation à Tarascon à l'initiative des JA 13 et FNSEA 13, vendredi matin. Lundi soir, rendez-vous était donné à Salon-de-Provence.
© Crédit photo : CL
Le rendez-vous était donné vendredi matin devant le centre des finances publiques de Tarascon à 6 h 30. À l'appel des JA 13 et de la FNSEA 13, une cinquantaine d'agriculteurs étaient présents, remontés à bloc.
Le vase était déjà bien plein et la menace d'une nouvelle mobilisation planait depuis des semaines en France. La goutte de trop, celle qui a tout fait déborder, c'est le Mercosur. Romain Blanchard, président de la FNSEA 13, y voit plusieurs problèmes : "On importe l'agriculture que nous ne voulons pas", signale-t-il. "En tant que chef d'entreprise, il y a une concurrence déloyale. En tant que consommateur, il y a un problème de santé publique", énumère-t-il.
Mêmes inquiétudes du côté des Jeunes agriculteurs : "Le Mercosur nous inquiète au plus haut point, et on a besoin d'être rassuré", s'alarme Jérémy Tropini, président des JA Bouches-du-Rhône. "On va importer ce qu'on nous interdit de produire, c'est de la distorsion de concurrence. On demande un alignement des normes européennes, il suffit de faire un décret", souffle-t-il.
Pour montrer leur colère, les agriculteurs ont rebaptisé le centre des finances en ambassade du Brésil, avant d'y déverser des tonnes de plants de tomates séchées et des plastiques. Au moment du départ, ils ont aussi pris soin de sceller l'une des portes.
Le cortège a ensuite pris la route du palais de justice, à quelques mètres seulement. Les portes ont été bloquées par plusieurs ballots de paille et, symboliquement, les agriculteurs ont planté leurs drapeaux en haut de l'édifice.
S'ils sont venus ici, c'est parce qu'ils portaient un message fort, plein de revendications : "Plusieurs de nos confrères ont fini au tribunal de commerce, à cause des aides qu'on nous a promis et qui n'arrivent pas. On ne veut pas se retrouver là, ni en liquidation, ni par nos fournisseurs quand on ne peut pas honorer nos factures", martèle le président de la FNSEA 13.
Même si, selon lui, les annonces faites par le gouvernement ces dernières semaines vont dans le bon sens, "on veut que les promesses se transforment en actes", alors que depuis les mobilisations du début d'années, rien n'a vraiment bougé. Il donne un exemple : "Depuis la crise sanitaire avec la fièvre catarrhale ovine, on ne sait toujours pas à partir de quand on va pouvoir émarger au fonds de compensation. Les premières brebis sont mortes en juillet, on a déjà perdu de l'argent".
Jérémy Tropini aussi s'agace d'une situation au point mort : "Nous avons travaillé au niveau national sur le projet de loi d'orientation agricole, voté à l'assemblée. Malheureusement, tout est à l'arrêt complet depuis la dissolution".
Ils l'assurent : ils ne sont pas là par gaieté de cœur, mais par nécessité. "La situation s'est empirée, les récoltes ne sont pas bonnes à cause du climat ou d'éléments extérieurs, les trésoreries se sont asséchées. On a besoin rapidement d'avancées concrètes", insiste le président des Jeunes agriculteurs Bouches-du-Rhône. Ils le promettent, ils vont continuer autant de temps qu'il le faudra.
D'ailleurs, lundi soir, ils se retrouvaient devant la DDTM à Salon-de-Provence. à chaque fois, les mêmes revendications : #On nous balade, #Pas de futur sans agriculture et #Ensemble, remettons l'agriculture dans le bon sens. Et malgré les annonces du Premier ministre, Michel Barnier, de laisser le Parlement s'exprimer sur les débats autour du Mercosur, les équipes poursuivent leur mobilisation et se retrouvent ce vendredi 22 novembre au matin au cœur du territoire de la Sainte-Victoire dès 6 heures, au rond point du Canet à Meyreuil.
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