Élections professionnelles
Lancement officiel pour la campagne des élections professionnelles de la Chambre d'agriculture ! Dans l'Hérault, la liste FDSEA et Jeunes agriculteurs est soutenue par les Vignerons coopérateurs et indépendants. Tous réclament cohérence et dignité dans les discours, avec pour souhait principal de voir dans les prochaines semaines une campagne digne, projets contre projets.
Lancement de la campagne pour les élections de la Chambre d'agriculture de l'Hérault, présentation de la liste commune FDSEA et JA 34, soutenue par la coopération viticole et les vignerons indépendants, au Mas de Saporta, à Lattes.
© Crédit photo : ML
Alors que 2025 prépare son nouveau millésime, Jérôme Despey, actuel président de la Chambre d'agriculture de l'Hérault et premier vice-président de la FNSEA, espère vivement que la nouvelle année puisse "permettre aux femmes et hommes qui font notre agriculture de relever la tête". Une fois encore, c'est pour eux qu'il se présente pour un troisième mandat : "Il est de notre devoir d'apporter des solutions et des actions" pour faire face aux aléas, qu'ils aient été et qu'ils soient climatiques, géopolitiques, économiques... Les défis sont nombreux et la réponse se trouve dans une action pour la dignité des métiers, et la garantie d'une rémunération des productions.
Le viticulteur de Saint-Geniès-des-Mourgues est bien entendu accompagné de toute une équipe. Au total, ils sont 20 à faire partie du collège 1 'Chefs d'exploitation et assimilés'. À ses côtés lors de la présentation de ladite liste lundi 6 janvier, Rémi Dumas, viticulteur-éleveur président des Jeunes agriculteurs et Sophie Noguès, viticultrice en cave coopérative présidente de la FDSEA. Numéro 2 de Jérôme Despey, le président des JA 34 ne manque pas de souligner le renouvellement des effectifs. Pour lui, "il s'agit d'une preuve que certains sont prêts à s'engager, mais aussi que ce ne sont pas toujours les mêmes personnes qui se mobilisent". Un dynamisme pourvoyeur d'espoir en somme, d'autant que la diversité des cultures du territoire y est tout autant représentée. "Même si la viticulture représente une dominante sur notre territoire, nous sommes à ce jour les seuls à parler de toutes les filières", du maraîchage à l'apiculture en passant par la conchyliculture, insiste Sophie Noguès.
Soutenue par La Coopération agricole et ses Vignerons coopérateurs d'Occitanie, ainsi que par les Vignerons indépendants, la liste se veut représentative et se lance dans une série de rencontres pour aller au plus près des électeurs.
Alors que la participation ne s'élevait qu'à un peu moins de 39 % lors des précédentes élections dans l'Hérault, Jérôme Despey et ses colistiers espèrent vivement parvenir à mobiliser davantage en ce mois de janvier 2025 : "La participation est un enjeu, il faut le faire comprendre aux agriculteurs. Participer est ce qui permet d'être le mieux représenté possible, il faut une expression du nombre." Parce que l'agriculture a besoin d'avancer, avec des textes, des arrêtés, des lois, mais aussi des moyens. "Si on ne montre pas que l'agriculture est une force, on va nous affaiblir dans les négociations", poursuit-il. Alors que les échanges n'ont pas été facilités par la dissolution, puis la motion de censure, plus question de perdre du temps. Une série d'une dizaine de réunions publiques a commencé le soir même et se poursuivra ensuite durant les semaines à venir.
La liste se base sur les acquis du précédent mandat afin d'asseoir sa légitimité à poursuivre la course. Si "la rémunération est le fer de lance de tout", note le président des Jeunes agriculteurs, il était également question d'obtenir des aides. "Et 135 millions d'euros, ce n'est pas rien. Si on n'avait pas travaillé pour ça, combien ici ne seraient plus là ?", lance Sophie Noguès. Car oui, pour soutenir les agriculteurs, impossible de se contenter de réclamer une rémunération plus juste. Il faut aller de l'avant et l'espoir est présent malgré tout, pour une réelle politique d'installation et de transmission, mais pas que. Sanctuarisation du TO-DE, dégrèvement de la TFNB, reconduction de la RQD... "Le besoin de rémunération ne doit pas éclipser tout le reste", souligne Rémi Dumas.
Alors ensemble ils travailleront encore. Loup et prédation, conchyliculture, eau et soutien des retenues hivernales du département, ligne grande vitesse... Des acquis, il y en a déjà eu, des défis, il en reste encore bon nombre. Dans le projet se retrouvent notamment quatre priorités : la défense de toutes les filières de manière générale, la gestion de l'eau et du changement climatique, les moyens de production et une volonté de simplification administrative, et enfin, la fiscalité, la trésorerie et l'emploi. "Nous devons trouver tous les moyens pour que l'agriculture soit à sa place : en haut de la pyramide ; et encore plus avec les enjeux de souveraineté alimentaire actuels", lance la présidente de la FDSEA 34.
Désormais, c'est un appel à la dignité des échanges qui est fait. "La critique est aisée et l'art est difficile", pointe Denis Carretier, président de la Chambre régionale d'Occitanie et 8e colistier de Jérôme Despey, citant l'académicien Philippe Néricault. Dans ses quelques mots, il exhorte chacun à discuter "projets contre projets et à arriver avec des propositions" tout en laissant de côté les attaques personnelles.
Vœu pieu ? Jérôme Despey l'assure, la réponse se fera au travail et dans la proximité qui a été celle de ses deux précédents mandats : "Il faut se donner les conditions de marché pour permettre un prix rémunérateur", d'où la volonté d'aller désormais impliquer toutes les filières dans les États généraux de l'alimentation, mais aussi de ne pas opposer les modes de production. "Le juge de paix sera l'économie", présage-t-il. "Nous n'avons pas à rougir de ce que nous avons fait. J'assume tout ce que l'on a pu aller chercher en termes d'aide, car cela nous permet d'être encore ici et nous continuerons à accompagner ceux qui sont dans la difficulté, ces femmes et ces hommes, pour qu'ils relèvent la tête. Je ne parlerai jamais de chaos et de guerre, là où il y en a qui souffrent. Il ne faudra être ni résigné, ni dans le commentaire ou le dénigrement. Pour permettre le soutien, il faut donner des perspectives", conclut la tête de liste.
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