Haut-Languedoc
Lors du 10e rendez-vous du Groupe d'action territoriale (GAT) de la Chambre d'agriculture de l'Hérault, à Hérépian, les sujets étaient multiples : campagnes viticole et arboricole, point sur l'arrachage, interrogations autour de la restructuration...
À la table, Marie-Line Geronimo (Grand Orb), Sophie Noguès, Guilhem Vigroux, Philippe Coste (président de la cave coopérative) et Jean-Baptiste Saint-Georges (technicien Chambre).
© Crédit photo : CA 34
Alors que le dernier rendez-vous du Groupe d'action territoriale (GAT) se tient ce vendredi 20 décembre à Capestang, la Chambre d'agriculture de l'Hérault a tenu le cap lors des 19 précédents. Un rythme intense, mais nécessaire compte tenu des spécificités de chaque territoire.
Dans le Haut-Languedoc, la Cham- bre avait ainsi donné rendez-vous aux agriculteurs à Hérépian. Jean-Baptiste Saint-Georges, conseiller de la Chambre, s'est, en préambule, penché sur les leviers d'adaptation de la gestion de la ressource hydrique. Pour agir, il en relève trois : le sol, la plante en tant que telle, et le climat, avec entre autres la fosse pédologique comme un outil privilégié de compréhension et d'optimisation. Le conseiller illustre notamment son propos à l'aide d'un cas d'étude sur trois fosses, deux en cabernet et une sur carignan, avec des sols aux caractéristiques différentes. "Pour une même dose d'irrigation, c'est celui qu'on pensait le plus adapté et résistant qui a le plus exprimé la contrainte hydrique, le carignan", dévoile Jean-Baptiste Saint-Georges. L'explication se trouve, selon lui, à mi-chemin entre le niveau de compaction du sol et un travail du sol peu poussé à la plantation. "Mieux connaître son sol, c'est une possibilité de faire davantage d'économies à l'hectare, et je pense que nous avons particulièrement besoin de rentabiliser les plantations à l'heure actuelle."
Ce moment d'échanges aura également été l'occasion de revenir rapidement sur la saison arboricole. "Après un hiver doux et un printemps frais, nous avons vu des floraisons précoces, mais étalées, notamment sur cerisiers et pêchers, avec des nouaisons irrégulières", développe le conseiller. Production correcte pour la pomme et la pêche, sous-production en cerise, mais peu d'éclatement et de beaux calibres... Il évoque également une pression de Drosophila suzukii relativement bien maîtrisée.
Après une campagne viticole marquée par la multiplicité et l'hétérogénéité des sinistres, une baisse de récolte était à craindre. "Chez certains, on avait annoncé jusqu'à 30 à 40 % de pertes", rappelle Guilhem Vigroux, élu de l'organisation professionnelle. Le pourcentage devrait être limité dans l'Hérault, mais au niveau national, il manquera de volume. "Avant, une petite récolte était l'assurance d'une dynamique sur les marchés. Ce n'est plus le cas." Avec une déconsommation réelle en rouge et un semblant de recul sur les rosés à petits prix d'après l'élu, les blancs se maintiennent et la consommation change pour toujours plus de qualité. D'où l'intérêt de l'arrachage ?
Tous espèrent pouvoir cibler sur l'accompagnement des outils coopératifs et de ceux les plus en difficulté le reliquat de 40 millions d'euros sur l'enveloppe. Alors il faut faire face aux nombreux défis, "surtout dans un département où on produit peu et où le climat nous empêche d'aller jusqu'à notre rendement optimum", souligne Guilhem Vigroux, qui note également la forte exposition du monde viticole aux aléas géopolitiques, mais aussi "une pharmacopée réduite à peau de chagrin".
Après un rapide rappel du calendrier pour l'arrachage définitif viennent vite les interrogations. Y aura-t-il de l'arrachage temporaire ou nouveau plan de restructuration ? "Des annonces devraient être faites au niveau européen, mais ce qu'il faut avoir en tête, c'est que nous sommes dans tous les cas sur une enveloppe fermée. Si on donne plus à la restructuration, il va falloir déshabiller quelqu'un et avec la distillation que nous avons obtenue, nous sommes déjà en flux tendu chez FranceAgriMer. Si arrachage temporaire il y a, il y a peu de chance de le voir arriver en 2025", analyse-t-il de son point de vue de président du Comité RQD. "L'enveloppe budgétaire de l'aide à la restructuration de FranceAgriMer pour 2024-2025 est a minima conservée pour les plans individuels et collectifs dans les mêmes conditions", précise le viticulteur. L'obligation de contrôle préalable pour l'arrachage sera en revanche supprimée, de même que l'aide spécifique à l'irrigation qui sera remplacée par un système d'appel à projet. Une façon de flécher différemment les montants et de lisser les aides pour l'ensemble des dossiers. Une notice devrait prochainement voir le jour. Le comité devrait quant à lui communiquer sur la mise en place ou non d'un nouveau plan d'ici mars ou avril 2025. "Sur la question de la liste des cépages notamment, nous allons travailler avec les interprofessions pour essayer de mouiller le négoce, car c'est tous ensemble qu'il faut cumuler des données pour donner de nouvelles orientations", pointe Guilhem Vigroux.
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