Hérault
Créé en 2017, le pôle transformation du Marché d'intérêt national de Montpellier s'agrandit : il propose désormais un atelier-laboratoire partagé, à destination des agriculteurs désireux de transformer une partie de leur production.
Le pôle transformation du Marché d'intérêt national (Min) de Montpellier s'agrandit.
Il va ainsi passer de 1 800 à 4 000 m². "Il s'agit d'un agrandissement en deux phases. La première, de 1 000 m², va être opérationnelle à l'entrée de l'été. Les travaux de la seconde phase n'ont pas encore débuté, et devraient s'achever en 2025", explique Laurent Fourcade-Cancelle, responsable 'Transformation agroalimentaire et gestion environnementale' au sein du Min de Montpellier.
Le marché gare de Montpellier a été le premier à inaugurer un pôle de transformation des fruits, légumes et viandes locales en février 2017, avec pour objectif de "promouvoir une alimentation saine et locale, tout en accompagnant les mutations nécessaires en vue de la réduction de l'empreinte carbone et de l'impact climatique de notre activité économique", note Marie Massart, la présidente.
Le Min comporte également le carreau des producteurs, un lieu de rencontres entre producteurs locaux et de potentiels clients ; la halle horticole, qui compte sept vendeurs spécialisés dans les plantes et les fleurs, afin de répondre aux besoins des paysagistes, des jardiniers professionnels ainsi que des entreprises du secteur vert ; plus de 60 grossistes spécialisés dans les secteurs alimentaires et horticoles, mais aussi des prestataires de service ; et une plateforme frigorifique.
Actuellement, le pôle transformation héberge huit entreprises (dont une légumerie, une conserverie, un atelier de découpe de viande), et cinq autres devraient pouvoir s'installer prochainement, dans des ateliers de 50 à 100 m² créés lors de la première phase d'agrandissement.
En plus des ateliers-laboratoires loués à l'année par des entreprises, la nouvelle plateforme du Min va accueillir un atelier partagé, d'environ 100 m², équipé avec tout le matériel nécessaire à la transformation des produits, ainsi que des lieux de stockage partagés et un outil mutualisé de surgélation.
En complément, il sera également possible de louer du matériel un peu plus spécifique, grâce à un forfait. Cet atelier pourra être loué à la journée ou pour une plus longue durée.
"Cela s'adresse soit à des personnes qui ont une entreprise naissante, parce qu'elles sortent d'incubateurs ou que ce sont des producteurs qui souhaitent développer une autre activité ; soit à des personnes qui fabriquent déjà dans un plus petit atelier à l'extérieur du Min, qui veulent profiter de l'écosystème du marché gare, et éventuellement travailler dans un atelier un peu plus grand", expose Laurent Fourcade-Cancelle.
Le système est déjà expérimenté depuis quelques mois, puisqu'un premier laboratoire d'atelier partagé a ouvert en début d'année. "On teste le modèle économique dans ce petit atelier, en attendant la construction du plus grand. Il est tout petit, il fait entre 20 et 25 m², plus une chambre froide", relate Laurent Fourcade-Cancelle. "C'est notamment destiné à des gens qui veulent tester une recette ou à des petits producteurs qui veulent faire un complément en produits transformés, par exemple avec leur surproduction."
Cet atelier partagé a été créé afin de permettre aux producteurs agricoles de disposer d'un lieu et de l'équipement nécessaire pour transformer leurs produits, sans avoir besoin d'investir. "L'outil répond à un besoin, car mettre dans une ferme un atelier de transfor- mation avec tout le matériel nécessite un gros budget. L'équivalent du local que nous allons proposer coûte au moins 100 000 €", soulève le responsable.
L'essai s'avère concluant puisque de nombreuses entreprises ont déjà utilisé ce local partagé. "Il y a par exemple un traiteur qui organise des événements, ou encore une personne qui fabrique des glaces. Cela nous conforte dans l'intérêt d'en construire un plus grand."
Toutefois, d'après Laurent Fourcade-Cancelle, les personnes qui se positionnent sont déjà dans la transformation alimentaire, ou sortent d'un incubateur agroalimentaire. Il n'y a que très peu de producteurs désireux de se diversifier. "L'information n'a peut-être pas été trop diffusée pour le moment, ou il y a peut-être également une forme de réticence comme ce n'est pas le même métier", s'interroge-t-il. Car le Min loue un local avec du matériel, mais ne s'occupe pas de la transformation. "Si un producteur de tomates veut faire 5 000 pots de coulis de tomates, il ne peut pas simplement nous amener sa production : nous ne pouvons pas lui faire la prestation. C'est lui qui va devoir venir transformer, mettre en bocaux..."
En revanche, la conserverie Label d'Occitanie, installée au sein du Min, propose ce service avec la préparation de recettes dans des pots stérilisés. Cela s'adresse toutefois à des producteurs capables de fournir de gros volumes.
La deuxième phase d'agrandissement, de 1 200 m², permettra quant à elle aux entreprises déjà présentes sur le site de bénéficier d'ateliers plus conséquents.
Pour connaître les modalités d'attribution des locaux et de location du local partagé, il est possible de contacter, par mail, le responsable du pôle transformation du Min, Laurent Fourcade-Cancelle.
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